L’AMPF s’engage, à travers cette convention, à renforcer les capacités des Adouls en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR), à former un groupe de formateurs dans ce domaine pour habiliter les jeunes au mariage, à renforcer la collaboration pour organiser des campagnes d’information et de sensibilisation dans les différents domaines des SSR, y compris la planification familiale en milieu rural.
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a souligné à cette occasion l'importance des sessions d'habilitation à la vie conjugale dans la stabilité de la société. Faire bénéficier les époux de "sessions d'habilitation qui les préparent à la vie conjugale, à l'éducation sexuelle, à la santé reproductive et à la planification familiale" contribuera à la stabilité de la société, a souligné le ministre. De telles sessions ont des retombées positives en ce sens qu'elles aident à "construire des familles saines et assurer leur durabilité" et permettent de réduire l'incidence élevée des divorces parmi les jeunes mariés, a-t-il relevé.
Cette convention vient « couronner un processus de collaboration qui a permis de renforcer les compétences des Adouls en matière d’éducation à la santé sexuelle et reproductive », a affirmé de son côté la présidente déléguée de l'AMPF, Latifa Jamai, dans une allocution à cette occasion, relevant que, compte tenu du rôle fondamental de la famille en tant que noyau de la société marocaine, cette convention permet également la mise en place d’un guide d’habilitation des jeunes au mariage, en fournissant des informations tant sur les volets juridiques, sociaux et moraux liés au mariage, qu’en matière de santé sexuelle et reproductive.
L’AMPF mettra, dans ce sens, son expérience de plus de 50 ans en matière d’éducation et de santé sexuelle et reproductive à la disposition de l’Ordre national des Adouls, en vue de le doter d’un certain nombre de mécanismes nécessaires à la sensibilisation des jeunes mariés, a-t-elle affirmé, mettant l’accent sur l’importance du rôle des Adouls dans l’encadrement de cette catégorie de la société et leur sensibilisation à leurs droits et obligations.Pour sa part, le représentant de l’UNFPA au Maroc, Luis Mora, a mis en avant le rôle essentiel que jouent les Adouls, notant que cette initiative traduit une ambition d’engager les adolescents, les jeunes et les hommes dans la défense des droits de la femme. "Ainsi, ils pourront influencer leurs environnements pour prévenir la discrimination faite aux femmes, corriger les disparités de pouvoir entre les sexes et favoriser un environnement plus favorable à l’autonomisation de la femme", a-t-il dit. ET de noter que "les jeunes étaient la cible principale de cette initiative, car plus réceptifs au changement", affirmant que "les évidences ont démontré que lorsque les jeunes bénéficient d’une éducation suffisante, ils peuvent assurer la prospérité et remédier à la vulnérabilité sociétale".De son côté, le chef de coopération à l’Ambassade du Canada au Maroc, Jean Touchette s'est félicité de la signature de cette convention et a rappelé le partenariat qui lie Ottawa à la UNFPA et ses partenaires, dans la promotion et l’autonomisation des femmes.Le représentant de l’Ordre National des Adouls au Maroc, Mohamed Sasioui a exprimé sa fierté quant à la signature de ce partenariat tripartite, insistant sur l’adhésion des Adouls, hommes et femmes, aux chantiers importants ouverts par le Royaume et visant à sensibiliser les jeunes sur la question des SSR, mais aussi à développer le capital humain, notamment la jeunesse.