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Hausse des prix du gasoil : après le transport de marchandises, grève en vue dans le transport de voyageurs

Les transporteurs de voyageurs ne cachent pas leur colère à cause des augmentations successives des prix du gasoil et demandent une intervention urgente du gouvernement pour les aider à faire face aux charges subies en raison de ces hausses. Outre le plafonnement des prix des carburants, ils réclament de bénéficier du «gasoil professionnel» à l’instar des pêcheurs. Organisés dans le cadre d’un front syndical, ils ont adressé un mémorandum au ministère de l’Économie et des finances ainsi qu’au ministre du Transport et de la logistique au sujet de leurs revendications, dont la révision des prix de transport de voyageurs qui, disent-ils, n’ont pas changé depuis 1996.

Hausse des prix du gasoil : après le transport de marchandises, grève en vue dans le transport de voyageurs

Les transporteurs de voyageurs sont mécontents et le font savoir. Ils disent subir une situation marquée par une aggravation des charges, en lien avec les prix des carburants, qui ont atteint des proportions «fâcheuses». Réunis dans le cadre d’un front commun qui rassemble de multiples associations professionnelles du secteur, ces opérateurs affirment que le recours à la grève n’est pas une option exclue. Mais suite à une «réunion élargie» des membres du front et à l’instar des opérateurs du transport routier de marchandises, ils ont décidé de reporter le mouvement de débrayage au-delà de Aïd Al Adha. Ils envisagent ainsi de se mettre en grève si le gouvernement ne répond pas positivement à leurs revendications, qui se résument à deux principales demandes. Comme les transporteurs de marchandises, ils insistent sur le plafonnement des prix des carburants, non seulement pour les opérateurs, mais de manière générale.

La deuxième revendication, celle qui tient le plus à cœur à cette catégorie de transporteurs, c’est l’instauration d’une nouvelle forme de soutien étatique à travers ce qu’ils appellent le «gasoil professionnel». «Nous souhaitons que les pouvoirs publics instaurent ce principe qui est appliqué, par exemple, au sein des ports au profit des pêcheurs. Cela permettra de nous fournir du gasoil à des prix préférentiels à 8 ou 9 et jusqu’à 10 dirhams le litre au maximum quand les prix augmentent. Car l’augmentation faramineuse des prix nous pénalise de manière sévère. À tel point que de nombreuses entreprises du secteur ont dû arrêter définitivement leurs activités», déplore un des responsables des associations professionnelles membres du front commun, Younes Boulak, président de la Fédération marocaine des petites et moyennes entreprises de transport routier au Maroc. Pour rappel, le front est composé, en plus de cette organisation, de la Fédération nationale des investisseurs dans le transport routier au Maroc, la Fédération nationale des Syndicats des employeurs du transport public, le Syndicat national du transport routier de voyageurs, la Fédération nationale du transport routier des voyageurs au Maroc et la Fédération nationale des employeurs du transport routier des voyageurs.

Ainsi, ces opérateurs estiment, comme les opérateurs du transport de marchandises (voir www.lematin.ma), que les aides octroyées dans le cadre de la formule actuelle restent dérisoires. Et ce malgré la décision du gouvernement, mardi, d’augmenter de 40% la valeur du soutien accordé aux professionnels du transport routier. «Le trajet Casablanca Tan-Tan, par exemple, occasionne des frais se situant entre 7 et 8.000 dirhams de gasoil, ce qui correspond aux aides mensuelles octroyées. Qu’est-ce qu’on fait après ? On chôme durant les 29 jours restants du mois ?» se demande Younes Boulak. Il est à souligner que les membres du front des transporteurs de voyageurs ont élaboré un mémorandum qu’ils ont décidé d’adresser au ministère de l’Économie et des finances ainsi qu’au ministre du Transport et de la logistique au sujet de leurs revendications. Les opérateurs incluent également dans leur cahier revendicatif une requête demandant la révision des prix de transport de voyageurs qui n’ont pas été modifiés depuis 1996, indiquent-ils.

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