Deux nouvelles cités universitaires seront construites chaque année, parallèlement à la poursuite du réaménagement et de l’élargissement des cités universitaires existantes. Ce sont là quelques axes de la stratégie nationale du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, dévoilés mardi dernier par Abdellatif Miraoui, chef de ce département lors de son exposé devant la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication au sein de la Chambre des représentants. En effet, le manque en termes de lits d’hébergement reste énorme, particulièrement avec l’avènement de la Covid-19 qui a réduit de 30% le nombre de places proposées, pour respecter les mesures préventives.
Aujourd’hui, la capacité d’accueil des cités universitaires ne dépasse pas 37.000 places. Pourtant, même en tournant à plein régime, ces structures d’accueil destinées à héberger les étudiants venus de zones lointaines ne parviennent pas à répondre aux besoins de plus en plus importants. En effet, selon les statistiques officielles du ministère de l’Enseignement supérieur, 900.000 demandes ont été déposées en 2020. La demande dépasse ainsi de loin l'offre, malgré l'existence de critères bien définis pour sélectionner les bénéficiaires, notamment le revenu annuel des parents, le nombre d'individus dans la fratrie, les cas particuliers, tels que le statut d'orphelin ou de handicapé. Ainsi, pour faire face à cette situation, le ministère a procédé à l’ouverture au cours de cette année d’annexes au niveau de plusieurs cités universitaires, notamment à Errachidia, Mdiq et Agadir, parallèlement à l’élargissement de la cité universitaire de Meknès, ce qui a permis d'ajouter 1.400 lits à sa capacité d’accueil.
Par ailleurs, le ministère planche actuellement sur la réalisation d’études pour la construction de trois cités universitaires à Taroudant, Laâyoune et Dakhla. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, une nouvelle procédure de sélection vient d’être mise en place pour garantir l’égalité des chances dans l’accès aux cités. Cette dernière s’appuie sur un programme informatique de tri en se basant sur un système de notation et des critères bien définis. En outre, le département de tutelle a décidé d’opter pour de nouveaux partenariats entre secteurs publics et privés et des financements privés pour la construction de nouvelles résidences universitaires.