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Hommage posthume au célèbre artiste feu Ammouri Mbarek

Sept ans après le décès du célèbre artiste amazigh Ammouri Mbarek, sa famille lui a rendu, le 12 février, un hommage posthume, à Mazghala, dans la région de Taroudant où il est né.

Hommage posthume au célèbre artiste feu Ammouri Mbarek

Deux conférences étaient organisées à cette occasion : la première sous l’intitulé «Ammouri Mbarek, l’artiste et l’homme» a été animée par le docteur et chercheur Belaid Akkaf, l'artiste Lahcen Idhamou et le chercheur dans la culture amazighe le professeur Mohamed Amdah. Dans la seconde conférence, qui a abordé le statut de la langue amazighe dans les institutions, sont intervenus les professeurs Ahmed Assid, enseignant-chercheur à l'Institut Royal de la culture amazighe, Al-Hussein Inir Al-Bouyaâkoubi, chercheur à l'Université Ibn Zohr, et Ahmed Arhamouche, avocat et acteur civil. Brahim Fadil a indiqué, en cette circonstance, qu’en plus des deux colloques, cette commémoration a vu la participation de deux groupes de musique, celui de Hicham Massine d’Iguidar, puis l'artiste Mohamed Amai, ainsi que le poète Mohamed Al-Wakaini. «Comme prévu, cette commémoration a été marquée par la présence d’un grand nombre d'amis du défunt, un certain nombre de ses fans, des professeurs, des chercheurs, puis ceux qui s'intéressent à l’art et la culture marocaines et amazighes en particulier». Brahim Fadil a, également, rappelé le parcours de l’artiste Ammouri Mbarek, décédé le 14 février 2015 à Casablanca, en commençant par ses premières expériences aux côtés des groupes «Souss Five» et «Ousmane». Il a évoqué son enfance difficile dans un orphelinat, puis son grand penchant pour la musique qu’il s’est vite découvert. «Après avoir entamé son parcours artistique avec le groupe “Sous Five”, qui chantait en amazigh, tout en interprétant des chansons en français et en anglais, Ammouri Moubarak rejoint le travail associatif au sein de l'Association marocaine de recherche et d'échange culturel (AMREC). Cette dernière était à l'origine de la création du groupe “Yah”, qui, à partir de 1975, portera le nom “Ousmane”, considéré comme le premier groupe amazigh à entrer dans le monde des groupes au Maroc, outre les groupes Nass El Ghiwane, Jil Jilala, Lamchaheb et Imazighen», souligne Brahim Fadil. Et d’ajouter que le groupe «Ousmane» s'est distingué du reste des autres groupes musicaux amazighs par l’introduction d’autres instruments modernes comme la guitare, le violon, l'accordéon… puis de nouveaux arrangements musicaux, sans oublier la voix douce et poétique de Ammouri avec laquelle il a pu interpréter de nombreux chefs-d'œuvre de la chanson amazighe engagée au cours de quatre décennies de son parcours. Ainsi, suite à l'expérience d'«Ousmane», Ammouri Mbarek s’est tracé une nouvelle voie de créativité en travaillant pour la modernisation de la musique amazighe, avec de nouveaux arrangements et l’introduction de nouveaux rythmes et sonorités. Car, il était toujours à la recherche de nouveaux horizons musicaux et artistiques, accompagnés d'un travail sur le patrimoine musical des Rouaes, notamment celui du vétéran et icône de la musique amazighe Hadj Belaïd. «De ce fait, le regretté Ammouri, qui était très dévoué à son travail, a pu laisser après sa disparition une école propre à lui qui est une véritable référence en matière de musique, non seulement amazighe, mais aussi marocaine. Car, il s’est distingué par son style, ses compositions et ses poésies engagées», renchérit Brahim Fadil.

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