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Ce lauréat de grandes Écoles des beaux-arts au Maroc et en France (Paris) a vécu avec son pays d’origine dans le cœur. D'ailleurs, son décès est survenu alors qu’il préparait une exposition pour l’Espace Rivages de la Fondation Hassan II. Ses œuvres aussi attestent de cet amour, à travers les couleurs qu’il utilise. Le plus souvent des tons ocre de sa terre d’origine (Tafilalet) qu’il appose sur ses toiles en compositions chromatiques, lui inspirant les lignes d’une architecture traditionnelle. Comme en témoigne le critique Mohammed Khair-Eddine, «Azouzi est reconnu comme un artiste capable de nous donner à voir autre chose que cette picturalité cyclique qui défigure les murs de la ville». Et d’ajouter que Azouzi est un visionnaire, dont l’ordonnancement des élémentarités qu’il étudie au fil de ses pinceaux et de couleurs chatoyantes implique une philosophie qui inscrit le sens dans la sobriété des formes ambiantes.
«Mais, il est difficile pour quiconque ignore l’histoire du Sud d’entrer d’emblée dans ses arcanes que d’aucuns prendraient pour de l’exotisme». Alors que sa peinture, selon Khair-Eddine, rappelle un vécu plein de rêves multiformes et une grande douceur de nos enfances à jamais disparues. Et comme l’explique son fils et collaborateur, Amir Azouzi, ces scènes de la vie quotidienne des gens qui façonnent la société étaient pour lui la pierre angulaire de ses travaux. Son fils précise, aussi, que le Noun, lettre de l’alphabet arabe, très présent dans ses œuvres, «représentait pour lui les bras tendus vers le ciel, la connaissance, l’humain, l’interaction et la solidarité entre les peuples et les religions». Avec ce style propre à lui, Azouzi multipliait les sujets selon les événements et l’actualité qu’il vivait. Ainsi, avec ses œuvres des plus originales, Mohamed Azouzi a, à son actif, plusieurs prestations plastiques dans différentes villes aussi bien au Maroc qu’ailleurs, notamment Casablanca, Tokyo, Moscou, New York, Paris et Rabat. Ses œuvres figurent, également dans des collections de musées, dont ceux d’art moderne de la Ville de Paris et de Pantin.
