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Hommage et reconnaissance à Abdelhak El Mrini, porte-parole du Palais Royal et historiographe du Royaume

C’est dans une ambiance marquée par des émotions intenses qu’un parterre d'intellectuels, d'académiciens, de chercheurs et d’universitaires a rendu samedi à Casablanca un vibrant hommage à l'historiographe du Royaume, Abdelhak El Mrini.

Hommage et reconnaissance à Abdelhak El Mrini, porte-parole du Palais Royal et historiographe du Royaume
Ph. Sradni

Abdelhak El Mrini, son parcours, ses œuvres… étaient au cœur d’une cérémonie organisée, samedi dernier, par trois importantes fondations, la Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca, la Fondation Mohamed Zerktouni pour la culture et la recherche, et la Fondation Abdelhadi Boutaleb pour la culture, les sciences et le rayonnement intellectuel. Les trois entités ont mis la main dans la main pour rendre hommage à cet intellectuel hors pair. C’est ainsi que la production académique et littéraire, de même que le parcours professionnel du porte-parole du Palais Royal et historiographe du Royaume, Abdelhak El Mrini, ont été mis en avant.

La stature des participants et leurs interventions et témoignages ont rehaussé cette rencontre qui a été intense en émotions et très riche en informations, non seulement au sujet de la personne célébrée, mais également sur des moments charnières de l’Histoire du Maroc. Les initiateurs de ce vibrant hommage ont réussi, à travers cette cérémonie, à faire ressortir les multiples facettes de M. El Mrini. Car chacun des invités a mis l’accent, selon un angle déterminé, sur un aspect de sa personne.

Les participants ont ainsi passé en revue les traits saillants de cet intellectuel à la fois brillant et humble. Ils ont relevé ses qualités humaines, son parcours, son érudition et son engagement en tant que défenseur des droits des femmes. Ce fervent lecteur attaché à la plume, ainsi qu’il a été décrit par les nombreux témoignages, a démarré son apprentissage par l’intérêt accordé au saint Coran, comme de nombreux intellectuels de sa génération. Dès son jeune âge, il a consacré le temps qu’il fallait pour transcrire les 60 hizb du Coran. Copie qu’il garde jalousement à ce jour, tient à souligner dans son témoignage le conservateur de la Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca, Bouchaïb Fekar. Ce dernier a également mis l'accent sur les qualités intellectuelles et les réalisations de cet homme, ce qui lui a permis d’occuper de hautes fonctions et d’avoir une production prolifique dans les domaines de l'histoire, de la littérature et de la critique, entre autres. De son côté, Abdelkrim Zerktouni, président de la Fondation Mohamed Zerktouni pour la culture et la recherche, a rappelé son long parcours professionnel de plus de six décennies, riche en expériences et en contributions culturelles et scientifiques.

Il a souligné qu’Abdelhak El Mrini est l'auteur d'ouvrages de référence en matière d'études historiques contemporaines, notant que ses différentes publications constituent une précieuse valeur ajoutée pour la recherche nationale en Histoire. Pour sa part, Majid Boutaleb, président de la Fondation Abdelhadi Boutaleb pour la culture, les sciences et le rayonnement intellectuel, a mis en exergue la fibre militante qui caractérisait ses écrits. «C’est justement de qu’on doit présenter à nos jeunes notamment pour les intéresser à l’Histoire de leur pays», estime-t-il. Les témoignages des autres invités ont porté sur trois axes. Mustapha Chebbi, président de l'Association marocaine de composition, de traduction et d'édition, a insisté sur le parcours de la personnalité objet de cette rencontre, qui est passé de l’enseignement en 1964 au Cabinet Royal avant de devenir, en 2011, l'historiographe du Royaume.

De son côté, Mohamed Maarouf Dafali, professeur d'histoire à l'Université Hassan II de Casablanca, a insisté sur la haute maîtrise dont fait montre M. El Mrini en matière d’écriture en histoire. Le dernier témoignage était celui de Najat El Mrini, professeure de littérature arabe à l'Université Mohammed V de Rabat, qui est remontée dans le temps pour relever les différents écrits d'Abdelhak El Mrini pour défendre la cause de la femme. Écrits dont le plus ancien est un poème rendant hommage à la première femme marocaine à avoir été pilote d’avion, Touria Chaoui. S’exprimant à cette occasion, l’historiographe du Royaume a tenu à dire que les hommages rendus aux intellectuels et aux créateurs sont des initiatives louables et constituent une reconnaissance pour leur contribution au secteur culturel au Maroc. Ce genre d’hommages est également «un hommage à la pensée, à la culture et à la civilisation marocaine. Des initiatives de nature à encourager les intellectuels à continuer à œuvrer en faveur des arts, des sciences et de la culture», a-t-il déclaré.
 

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