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Hôteliers : malgré la réouverture des frontières, pas de réelle relance avant mai prochain

Le Maroc rouvre ses frontières à partir du 7 février. Une bonne nouvelle donc pour les acteurs du secteur touristique, dont notamment les hôteliers. Toutefois, la relance ne peut se faire ressentir que d'ici mai au plus tôt, selon les professionnels. Aussi, en l'absence de communications sur les conditions d'accès au territoire, les touristes restent frileux.

Hôteliers : malgré la réouverture des frontières, pas de réelle relance avant mai prochain

Le Maroc se prépare à rouvrir ses frontières dans les jours qui viennent. Une bonne nouvelle aussi bien pour les opérateurs du secteur que pour les touristes internationaux. Toutefois, une question reste en suspense : qu’en est-il des conditions d’accès ? Les acteurs du marché du tourisme marocain sont unanimes : en l’absence des conditions souples, les touristes étrangers ne seront pas aussi nombreux à organiser leurs séjours dans le pays. «Tout le monde se pose la question sur les modalités d’entrée. Les conditions d’accès bloquent encore les réservations des clients. Un test PCR coûte 125 euros par personne, ce qui renchérit le prix du voyage. Alors que pour certains pays comme la Tunisie et l’Égypte, il n’y a pas de PCR. Les autorités n’ont pas encore statué sur ce point. Il y a des rumeurs qui courent, mais encore rien d’officiel. L’Europe, par exemple, accepte le pass vaccinal. Je pense qu’il faudrait se mettre aux normes internationales, parce que la Covid ne connait pas de frontières», a déclaré au journal Le Matin, Abdelali Chaoui, PDG de l’Eden Andalous de Marrakech.

Un constat confirmé par Amine Zghaoui, directeur commercial et marketing de la chaine hôtelière Magic Hotels and Resorts, détentrice des hôtels Medina Garden et Aqua Mirage : «La seule question que nous recevons actuellement c’est celle relative aux conditions d’accès. Mais en l’absence d’une annonce officielle nous ne pouvons pas nous prononcer, ce qui bloque également les réservations». Si l’ouverture des frontières a été très bien accueillie, la reprise des vols vers le Royaume ne peut être confirmée qu’en avril avec le début de la saison estivale de l’Association internationale du transport aérien (IATA). «La saison aérienne fixée par l’IATA ne finit que le 31 mars. Et la programmation des vols dans le monde se fait selon le calendrier de saisonnalité de l’IATA. Donc une réelle reprise ne peut intervenir qu’à partir d’avril quand la saison estivale de l’IATA aura démarré», confie Abdelali Chaoui. Là encore, le secteur ne connaitra qu’une relance timide, puisqu’avril coïncidera avec le mois du Ramadan. «Il y a des tours-opérateurs qui vont encourager les voyageurs à se rendre au Maroc en avril et d’autres non.

En fait, les touristes en All-Inclusive pourront profiter de leurs vacances de Pâques sans problèmes, tandis que pour ceux en Bed and Breakfast (BB), avril ne sera pas la meilleure période pour se rendre au Maroc», poursuit Zghaoui. Au-delà du tourisme classique, l’ouverture des frontières signera le retour des productions cinématographiques étrangères. Ceci «va permettre de promouvoir le tournage des films étrangers. En effet, beaucoup de tournages ont été mis en suspens avec la pandémie. Les chiffres le prouvent, les investissements dans le secteur cinématographie sont passés de 800 millions de DH en 2019 à 211 millions en 2020», souligne pour sa part l’expert du tourisme Zoubir Bouhout. «Cette ouverture tombe à point nommé, puisqu’un grand film étranger devrait être tourné à partir de ce mois de février», confie Bouhout.

Enfin, la décision de rouvrir les frontières permettra l’organisation d’événements sportifs internationaux. C’est le cas du Rallye Aicha des Gazelles en mars et du Marathon des sables en avril. Ces deux manifestations représentent des rendez-vous annuels importants pour les régions sud du Royaume.

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