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Agences de voyage : du rififi dans le secteur

es déclarations du président de la Fédération nationale des agences de voyage du Maroc (FNAVM) au sujet de l’Association des voyagistes de la région de Rabat-Salé-Kénitra n’ont pas été appréciées par cette dernière. Le secteur, qui est déjà en crise en raison des répercussions de la pandémie, gagnerait à resserrer les rangs.

Agences de voyage : du rififi dans le secteur

Les propos tenus par le président de la Fédération nationale des agences de voyage du Maroc (FNAVM), Mohamed Semlali, au lendemain du sit-in tenu début janvier par une partie des voyagistes marocains, n’a pas été du goût de la présidente de l’Association régionale des agences de voyages de Rabat-Salé-Kénitra, Imane Lamrani.

Le président de la FNAVM, cité par «Le Matin» dans un article paru le 5 janvier dernier, avait laissé entendre que l’Association régionale n’accomplissait pas bien son travail d’encadrement et de communication auprès de ses membres.

Une attaque de biais qui n’a pas manqué de faire réagir Imane Lamrani. Jugeant «infondées» ces déclarations, Mme Lamrani les a rejetées en bloc. «Ce n’est pas notre association qui ne fait pas son travail et qui ne communique pas avec ses membres», assène-t-elle. «Depuis quand la Fédération nous envoie des synthèses ou des rapports sur ses actions ? J’aimerais bien que monsieur le président par intérim nous donne ne serait-ce qu’un exemple des actions menées par cette Fédération», a-t-elle lancé sur un ton de défi.

Pour étayer ses propos, elle affirme qu’il n’y a qu’à considérer l’échec de la Fédération des voyagistes à décrocher le soutien que d’autres secteurs de l’écosystème touristique ont pu avoir dans le cadre du plan d’urgence pour le tourisme. «La preuve, c’est la gifle que les agences de voyage ont reçue après le lancement du plan d’urgence pour le tourisme qui les a exclues des principales mesures. Ils n’ont quasiment rien eu, hormis les 2.000 DH d’indemnités. Pourquoi donc au bout de toutes ces réunions, rencontres et tractations les agences ont-elles été marginalisées ?» s’interroge-t-elle.

L’autre déclaration qui a fait sortir Imane Lamrani de ses gonds est celle qui, selon elle, sous-entend que c’est l’Association régionale de Rabat-Salé-Kénitra qui se tient derrière l’organisation de ce sit-in. Le président de FNAVM avait en effet fait remarquer que 70% des agences ayant participé à ce mouvement de protestation étaient des agences de la région.

«La participation massive des agences situées dans la région est tout à fait normale du fait de la proximité géographique et de la facilité de déplacement vers le lieu du sit-in depuis les différentes villes de la région. De même pour les agences de Casablanca qui ont été nombreuses à participer à ce sit-in pour la même raison», fait remarquer la professionnelle, qui affirme que des participants d’autres régions du Maroc ont été également de la partie.

«L’association n’a rien à voir avec ce sit-in et ne l’a pas organisé ! Les agences de la région y ont participé de leur plein gré. D’ailleurs, moi aussi j’étais présente en tant que dirigeante d’une agence de voyage qui a beaucoup de problèmes et qui a fermé pendant deux ans», insiste-t-elle.

Par ailleurs, Imane Lamrani a assuré que le président de la FNAVM a bel et bien été informé de la tenue de ce sit-in. «Un mail lui a été adressé par l’Association nationale des agences de voyages du Maroc (ANAVM), organisatrice du sit-in», soutient-elle. «Il est vrai que l’ANAVM n’est pas représentative de l’ensemble de la profession et n’a pas le droit de parler au nom de toutes les agences de voyages, mais monsieur le président par intérim aurait dû être présent par solidarité, quel que soit l’organisateur. Et puis les revendications adressées à madame la ministre par les agences de voyage sur papier blanc devraient être sur le papier à en-tête de leur Fédération. Ceci aurait été la moindre des choses», souligne-t-elle.

À noter que l’ANAVM a organisé, hier mercredi, un second sit-in pour faire entendre sa voix et faire part de ses revendications, dont une amnistie fiscale, une amnistie relative aux cotisations de la CNSS et l’annulation des poursuites juridiques et judiciaires à l’encontre des agences de voyage au titre des années 2020, 2021 et 2022.

Lire aussi : Sit-in des voyagistes à Rabat : une montée au créneau à l'insu de la Fédération

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