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Immobilier : légère embellie en 2021, beaucoup reste à faire pour la relance

Le marché de l'immobilier n'a pas fini de pâtir des effets de la crise sanitaire. Après avoir affiché une légère reprise, l'activité a de nouveau marqué le pas sous la pression de plusieurs contraintes notamment la cherté des matériaux de construction, mais aussi l'absence d'une offre adaptée aux besoins et au pouvoir d'achat de la classe moyenne, soulignent les professionnels.

Immobilier : légère embellie en 2021, beaucoup reste à faire pour la relance

Le marché de l’immobilier a été touché de plein fouet par la crise sanitaire, à l’instar de plusieurs secteurs. Si une embellie a pu apparaître vers la fin de l’année 2020, elle n’a été que de courte durée. «En 2021, il n’y a pas eu de véritable reprise. Nous avons noté une légère relance en début d’année suite à la diminution de 50% des droits d’enregistrement, le marché s’est ensuite de nouveau calmé», a déclaré au journal «Le Matin» le vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), Mustapha Allali. Pour lui, une vraie reprise du marché, en 2022, ne pourra avoir lieu sans une réduction des frais, notamment dans la conservation foncière et des taux d’intérêt. «Pour faire bouger les choses, il faut aussi des efforts politiques pour revoir la réglementation», souligne-t-il. Ainsi, pour booster le secteur et créer de la demande, le vice-président de la FNPI insiste sur l’importance de la mise en place de mesures incitatives destinées aux acquéreurs. «Il faut absolument revoir à la baisse les frais ou avoir un abattement sur les droits de conservation foncière et les frais d’enregistrement. Il faut aussi que les banques jouent le jeu en revoyant les taux d’intérêt. Il faut que les aides et incitations soient directement accordées aux acquéreurs», insiste-t-il. Du côté des agents immobiliers, la tendance est la même. «Les cycles de décision se sont rallongés. La crise sanitaire n’aidant pas à relancer effectivement la demande», a déclaré pour sa part, William Simoncelli, CEO de Carré Immobilier. «L'activité est en arrêt», relève-t-il. Autre facteur qui bloquerait la relance de l’activité est le manque de souplesse urbanistique.

«La demande est, certes, là, mais le pouvoir d’achat ne suit pas. Nous ne disposons pas de projets de moyen standing, et ce depuis 2013», déplore le promoteur immobilier. Alors que les prix des matériaux de construction ont augmenté de 30%, et pour remédier à la cherté de l’immobilier et l’absence du moyen standing, Mustapha Allali appelle a plus de souplesse au niveau de l’urbanisme, à travers la possibilité de réaliser des projets immobiliers en verticale de plus de R+4. Objectif : baisser les coûts du foncier et par conséquent avoir la possibilité de proposer des biens à 8.000 DH le mètre carré en moyenne. En conclusion, pour qu’une relance soit effective cette année, plusieurs paramètres sont à prendre en compte. D'abord, l’adaptation de l’équation offre et demande. Ensuite, plus de souplesse urbanistique, des frais moins élevés et une révision du cadre réglementaire. «La loi 25-90 limite à 3 ans la durée de construction des lotissements et des ensembles résidentiels. Seulement les projets se font désormais sur des hectares de superficie. Allongée à 10 ans par exemple semble plus adapté», souligne le vice-président de la FNPI. Cette refonte permettrait donc de réduire les coûts de revient et par conséquent le prix au mètre carré destiné à l’acquéreur.

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