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Fait surprenant. Alors que les cours des matières premières flambent dans le monde, surtout depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien, le rythme d'évolution des prix à la production se tasse au Maroc. Pour ne retenir que l’industrie manufacturière, l’indice des prix à la production décélère en effet. Ainsi, après une croissance de 2,5% en janvier, les prix ont affiché une hausse de 0,8% en février puis de 0,7% en mars. Il faudra sans doute attendre les mois suivants pour connaître la réelle tendance de l'indice des prix à la production produit par le Haut-commissariat au plan.
En mars, et sur un mois, les prix ont le plus augmenté dans le travail du bois et fabrication d’articles en bois et liège (+8,8%), dans les fabrications de meubles (+4,8%), de boissons (+2,6%) et de textile (+2,4%). En revanche, ils ont reculé dans la métallurgie (-0,3%) et dans l’industrie du cuir et de la chaussure (-0,1%). Quant aux prix à la production des industries extractives, ils ont augmenté de 0,1%. Enfin, les prix à la production et distribution d’électricité et d’eau sont restés inchangés sur la période. À noter que les prix à la consommation ont augmenté plus rapidement que ceux à la production. En mars, l’IPC a affiché une hausse de 1,8% sur un mois, contre une progression de 0,6% en février et une stagnation en janvier. Sur l’ensemble du trimestre, les prix à la consommation se sont accrus de 4% sur un an, sous l'effet du renchérissement des produits alimentaires essentiellement.
