Injaz Al-Maghrib restructure ses piliers stratégiques

Depuis plusieurs années, l’association Injaz Al-Maghrib a placé l’accompagnement de l’entrepreneuriat au cœur de ses orientations stratégiques. Un engagement qui se confirme encore davantage avec l’annonce faite mercredi 2 février 2022 par sa présidente directrice générale, Laila Mamou, lors d’une rencontre organisée en ligne. En effet, cette association, reconnue d’utilité publique et fondée en 2007 à l’initiative du Groupe Al Mada, décide de restructurer ses deux piliers stratégiques, portant sur l’éducation entrepreneuriale et l’accompagnement des porteurs de projets dans la concrétisation de leurs idées et la création de leurs entreprises.

L’objectif étant d’inclure de nouvelles cibles à travers une plus grande couverture géographique. Les nouveaux piliers porteront désormais les noms d’Injaz Academy & Injaz Factory. «En tant qu’acteur majeur dans l’éducation entrepreneuriale des jeunes, notre mission est de favoriser leur inclusion sociale et professionnelle et de leur donner le pouvoir de faire des choix pour leurs carrières futures à travers ces deux piliers stratégiques autour desquels notre association se structure et organise ses activités avec des objectifs clairement définis. C’est la raison d’être de cette rencontre qui se focalise sur les nouveaux programmes innovants et adaptés, réfléchis et montés avec nos partenaires : Injaz Academy & Injaz Factory», souligne, de prime abord, Mme Mamou. Prenant la parole, Abdellatif Kissami, directeur Développement durable et RSE du groupe Managem, met le focus sur le programme Injaz Factory et ces deux sous-piliers, à savoir «Cooper Up» destiné aux structures de l’économie sociale et solidaire et le nouveau programme «Startup» ciblant les jeunes porteurs de projets en milieu rural et dans les zones minières où opère le Groupe. Leurs objectifs sont évidemment de former et accompagner cette communauté de jeunes et de femmes, les aider à améliorer leurs conditions de vie tout en saisissant les opportunités qui leur sont offertes. Il s’agit, selon M. Kissami, de programmes, pérennes, clairs et durables, prenant forme d’une organisation et d’une vision stratégiques au sein d’Injaz Al-Maghrib.

«En termes d’engagements sociaux et sociétaux, notre Groupe, sous l’impulsion de notre actionnaire de référence, est à l’écoute des parties prenantes pour apporter des réponses appropriées aux attentes exprimées. La crise sanitaire et ses impacts socio-économiques, particulièrement en milieu rural, nous ont amenés à réfléchir autrement au niveau de notre démarche et concrétiser l’orientation de nos instances de gouvernance d’accorder à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes toute la priorité, en investissant dans des programmes qui ont un impact durable», assure-t-il. Revenant au programme «Startup», le responsable développement durable et RSE précise que cette initiative vise à assurer un cadre de convergence de tous les opérateurs concernés et les connecter par rapport à la dynamique locale. «Avec Injaz Al-Maghrib et à travers ce pilier Injaz Factory, nous nous sommes approchés des comités provinciaux de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), des structures économiques existantes à l’échelle territoriale et surtout des “plateformes de jeunes” mises en place depuis l’année dernière qui accueillent les jeunes porteurs de projets. Certes, tous ces programmes sectoriels ont prévu un accompagnement technique. Mais l’exhaustivité de l’approche adoptée par Injaz au fil des années d’expertise a témoigné et confirmé le cadre global dans sa démarche d’intervention depuis l’évaluation des capacités entrepreneuriales du jeune jusqu’à la création du projet proprement dite. C’est avec cette dynamique que nous avons lancé une première expérience au niveau de la région Drâa-Tafilalet en juin 2021, sous l’égide du Comité provincial de l’INDH de Zagora. La même expérience va être démultipliée notamment au niveau d’Ouarzazate, Tinghir et Taroudant cette année et bientôt dans la province d'Al Haouz pour ainsi toucher 3 régions, à savoir Marrakech-Safi, Souss-Massa, et Drâa-Tafilalet.

Le programme s’étalera sur 3 ans (jusqu’à 2024) pour pouvoir concrétiser une quarantaine de projets innovants», fait-il savoir. De son côté, Youssef Rouissi, directeur de la BFIG du groupe Attijariwafa bank, a déclaré que «le partenariat avec Injaz pour nous est vraiment une communion de valeur et une vision partagée autour du soutien des jeunes entrepreneurs, autour de valeurs éthiques, d’engagement, entrepreneuriales, portées par le groupe Attijariwafa bank et son actionnaire Al Mada, qui ont une feuille de route articulée autour de l’entrepreneuriat et de l’accompagnement des jeunes (…) Un sujet stratégique pour notre pays et nous sommes impliqués sur le terrain à travers notre réseau de distribution bancaire et à travers nos différentes filiales et avec de vrais sujets d’inclusion financière. C’est dire que ce sujet est inscrit au cœur de l’ADN de notre groupe». Dans un contexte instable marqué par la crise sanitaire, le directeur de la BFIG du groupe Attijariwafa bank estime que «les modèles d’emploi classiques faisant référence au salariat ne suffiront certainement pas à absorber le flux de nos jeunes concitoyens arrivant sur le marché du travail.

Nous avons besoin d’avoir d’autres schémas, d’autres formules, en matière d’audace entrepreneuriale, de création d’entreprise pour avoir une place sur le marché d’emploi». «L’aspiration du Groupe, ajoute-t-il, est d’accompagner la jeunesse à prendre de la confiance pour réaliser ses attentes tout en s’armant de bagages professionnels et d’adopter une attitude de persévérance, de renouveler les tentatives… pour grandir et affirmer ses vocations entrepreneuriales à travers une série de projets». «S’agissant de l’entité que je représente, nous sommes partenaires avec Injaz depuis maintenant 8 ans, avec une forte implication de nos équipes. En quelques chiffres, nous avons pu mobiliser plus d’une quarantaine de mentors avec un accompagnement d’une trentaine de projets dans différents secteurs d’activité», explique M. Rouissi, précisant, dans le même ordre d’idées, que l’accompagnement proposé au profit des idées novatrices s’étale sur plusieurs mois avec beaucoup de dialogue et de proximité. Une vraie expérience humaine portée par les hommes et les femmes du Groupe, se réjouit-il.