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L’écosystème entrepreneurial franco-marocain dispose d’un formidable potentiel. Nicolas Dufourcq, DG de BPIFrance, y croit fortement. Lors de la séquence d’ouverture du rendez-vous méditerranéen des entrepreneurs «Inspire & Connect Méditerranée», organisé lundi à Casablanca, il a exprimé avec force sa «conviction que les entrepreneurs marocains et français peuvent augmenter le nombre de projets sur lesquels ils travaillent». Une montée qui sera principalement tirée par les startups, selon le patron de BPIFrance. Ce rendez-vous, rappelons-le, a pour objectif de développer des liens d’affaires avec l’écosystème d’Afrique du Nord. C'est pourquoi Dufourcq propose notamment «la création d’un accélérateur franco-marocain qui permettrait à 15 PME marocaines et 15 françaises de travailler ensemble pour un ou deux ans». Une telle expérience renforcerait les liens entre ces entreprises.
Ces collaborations régionales ont gagné davantage de l'importance depuis le début du conflit Russie-Ukraine, souligne, pour sa part, Mohamed El Kettani, DG d’Attijariwafa bank. «Notre avenir et notre destin sont communs. Nous sommes liés par la géographie et des relations historiques extrêmement profondes. Le défi commun que nous devons relever est comment disponibiliser l’emploi pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Et la seule voie possible pour absorber cette masse importante est l’entrepreneuriat. En ce qui nous concerne, nous prenons plus de risque auprès des entrepreneurs, mais avec une forte garantie de l’État», a-t-il noté. Et d’ajouter, «la crise Covid amplifiée par le conflit Russie-Ukraine a produit une forte perturbation des chaînes mondiales d’approvisionnement.
On parle aujourd’hui de relocalisation et colocalisation des industries névralgiques qui doivent s’inscrire dans un contexte régional. Les entreprises européennes, elles, ont une belle occasion de participer par exemple à l’effort de résorption du déficit énergétique du continent africain, un pas important dans le processus d’industrialisation du continent. Suite à quoi, initier des plateformes industrielles apporterait l’infrastructure nécessaire pour démarrer cette industrialisation», explique El Kettani. Pour rappel, «Inspire & Connect Méditerranée» s’est tenu sur une journée, réunissant plus de 100 intervenants et 600 participants d’Afrique et d’Europe. Plusieurs ateliers thématiques étaient programmés avec, à la clé, des rendez-vous BtoB.
