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Dialogue social : hausse des salaires et pression fiscale, le gouvernement attendu de pied ferme par les syndicats

Les rounds de dialogue social vont reprendre à brève échéance. Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devrait convier en septembre les centrales syndicales les plus représentatives et la CGEM pour de nouvelles rencontres. Baisse de l’impôt sur le revenu pour les employés, augmentation des salaires, dialogue social sectoriel et cherté du coût de la vie sont les principaux sujets évoqués par les syndicats en perspective de ce rendez-vous très attendu.

Dialogue social : hausse des salaires et pression fiscale, le gouvernement attendu de pied ferme par les syndicats

Le dialogue social reprend du service. Le gouvernement, les syndicats les plus représentatifs (à savoir l’Union marocaine du travail-UMT, l’Union générale des travailleurs du Maroc-UGTM et la Confédération démocratique du travail-CDT) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) devront se réunir à nouveau en septembre. Quels points les syndicats prévoient-ils de soulever lors des prochains rounds ?
«Nous comptons d’abord proposer au Chef du gouvernement d’évaluer l’étape précédente depuis la signature du pacte social du 1er mai jusqu’au mois de septembre. Évaluer ce qui a été réalisé, ce qui est en cours et puis, surtout, l’appropriation et l’institutionnalisation du dialogue social», déclare au «Matin» le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik. «Malheureusement, certains départements ministériels n’ont pas encore appréhendé l’institutionnalisation du dialogue social, surtout au niveau sectoriel. Soit il n’y a pas eu de dialogue au niveau de ces départements, soit il y a eu des dialogues formels et vides de sens, ce que nous rejetons à l’UMT, au regard des circonstances importantes dans lesquelles nous évoluons actuellement», souligne M. Moukharik.
De même, poursuit le SG de l’UMT, «nous allons voir l’état d’avancement de ce qui a été paraphé, en ce qui concerne la préparation de décrets ou de lois pour matérialiser les engagements du gouvernement». Le gouvernement s’est engagé aussi sur plusieurs dossiers à ouvrir au mois de septembre, dont le premier est la baisse de l’impôt sur les salaires, fait savoir M. Moukharik. «Je le dis et je le rappelle, les salariés, toutes catégories confondues, paient leurs impôts, atteignant 38%, à l’avance et sans évasion fiscale, de façon systématique. Cette situation contraste avec celle d’autres catégories professionnelles, notamment les professions libérales, où l’on enregistre des pratiques d’évasion fiscale et de sous-déclaration», affirme le syndicaliste.

Le deuxième dossier concerne les augmentations des salaires. «Ces augmentations devraient toucher tant les salariés du secteur public que ceux du secteur privé, par le biais de négociations sectorielles et la conclusion de conventions collectives», indique M. Moukharik. Et de préciser que d’autres dossiers seront également traités, dont celui de la protection des libertés syndicales, notamment dans le secteur des centres d’appels où les droits syndicaux, qui ont un rang constitutionnel, sont violés devant l’immobilisme du département ministériel en charge, déplore M. Moukharik.

Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la CDT, Khalid Houir Alami, a indiqué dans une déclaration à nos confrères d’«Assahra Al Maghribia» que son syndicat comptait se faire entendre sur deux mesures lors des prochains cycles de dialogue social : la première consiste en la réduction de l’impôt sur les salaires et l’allègement de la pression fiscale sur l’ensemble des salariés. «De même que les entreprises ont bénéficié à plusieurs reprises de réductions fiscales à la demande du patronat, une révision de l’impôt sur le revenu est également nécessaire, avec un relèvement du seuil de non-imposition, et une révision des taux applicables par tranche», fait savoir M. Houir Alami. Cette mesure à elle seule est insuffisante si elle n’est pas associée à une augmentation générale des salaires, dit-il. «Ces deux mesures sont d’une importance cruciale et centrale et seront mises en avant avec force lors de la réunion de septembre», affirme le syndicaliste.
Il est à rappeler que le gouvernement, la CGEM et les centrales syndicales les plus représentatives avaient signé le 30 avril dernier un accord social et une charte nationale sur le dialogue social. Les mesures phares prévues par cet accord consistent notamment à :

  •  Augmenter le SMIG, pour les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, de 10% sur deux ans (celui-ci passera de 14,81 DH à 15,55 DH de l’heure à partir de septembre 2022, et de 15,55 DH à 16,29 DH de l’heure à partir de septembre 2023).
  •  Aligner le SMAG agricole sur le SMIG.
  •  Augmenter le SMIG pour le secteur public à 3.500 DH par mois (dès septembre 2022).
  •  Supprimer l’échelle 7 pour les fonctionnaires appartenant aux catégories d’adjoints administratifs et assistants techniques.

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