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Seules 31% des entreprises au Maroc disposent d’un site web (HCP)

Le Haut-Commissariat au Plan a publié une analyse qui fait le point sur l’intégration des nouvelles technologies dans les entreprises au Maroc. Cette analyse, effectuée sur la base de deux enquêtes réalisées en 2019 et 2020, démontre que cette intégration est encore incomplète et plutôt hétérogène.

Seules 31% des entreprises au Maroc disposent d’un site web (HCP)

Les entreprises au Maroc ont encore du chemin à faire en matière d’intégration des technologies de l'information et des communications (TIC). Selon les dernières données du Haut-Commissariat au Plan (HCP), cette intégration reste partielle et dirigée plus vers la gestion d’activité pour 36% des entreprises sondées par l’institution dans le cadre d’une enquête menée en 2019 auprès de 2.101 entreprises.
Par contre, plus de la moitié des entreprises déclarent une faible intégration des TIC dans la gestion des ressources humaines, dans leurs échanges avec les administrations publiques, avec les fournisseurs et avec les clients. Ces entreprises étaient principalement jeunes avec un âge de création ne dépassant pas 10 ans, détaille le HCP dans une note de synthèse basée sur les résultats de l’enquête précitée et d’une autre enquête réalisée en 2020 auprès de 3.600 entreprises.

Quant aux entreprises âgées de plus de 20 ans, elles ont fait état d’une intégration plus élevée des TIC dans la gestion de leurs échanges avec les fournisseurs, les clients et les administrations publiques comparativement aux opérations de gestion de ressources humaines ou au développement commercial.

Par branches d’activités, cette intégration se révèle être encore plus hétérogène. Selon le HCP, seules 3 branches d’activités dépassaient la moyenne en 2019 en termes d’utilisation des nouvelles technologies, à savoir les industries électriques et électroniques, chimiques et agroalimentaires. En revanche, les autres branches, dominées par des entreprises de taille moyenne ou petite, accusaient un retard important dans l'utilisation des TIC, souligne l’analyse.

Sites web : l'usage rudimentaire domine

Seuls 31% des entreprises interrogées disposaient d’un site web en 2019, révèle l’enquête. Elle souligne, en outre, que cette lacune est encore plus grande chez les PME (petites et moyennes entreprises), précisant que 3 TPME sur 5 ne disposaient ni d’un site web ni d’une page sur les réseaux sociaux. Quant à l’usage qu’elles en font, il se limite surtout à la description de leur activité, notamment au niveau de l’industrie où 78% des entreprises l’utilisaient pour décrire leurs biens et services commercialisés ou pour lister les prix, note le HCP. Seules 3 entreprises sur 7 ont utilisé leur site web pour le développement commercial (commandes ou paiements en ligne).

Les profils TIC toujours difficiles à dénicher

Les profils spécialisés dans les nouvelles technologies sont difficiles à trouver. D’après les chiffres du HCP, seules 6 entreprises sur 7 ont recruté ces spécialistes durant la période 2016-2018 (86%). Les freins à l’embauche déclarés par les entreprises sont principalement dus aux exigences de salaires élevés, à l’instabilité de ces profils dans le poste, au manque des qualifications requises et à leur rareté sur le marché du travail. «Les entreprises étaient peu nombreuses à compter sur leurs propres employés pour développer, adapter ou prendre en charge des solutions informatiques face aux répercussions de la crise Covid-19», ajoute la même source.

Internet : les échanges de mails, principal usage en entreprise

Les entreprises au Maroc sont bien avancées en matière de connectivité à internet. Les données dévoilées par le HCP indiquent que les taux d’accès ont atteint, en moyenne, 81% pour les TPE, 97,9% pour les PME et 99,5% pour les grandes entreprises en 2019.
Les échanges des e-mails restent le principal usage pour 92% des entreprises sondées, signale l’analyse. En revanche, poursuit-elle, les autres usages sont moins généralisés, notamment l’accès et la modification des documents qui ne sont pas exploités par 38% des entreprises et l’utilisation des logiciels professionnels spécialisés qui se limite à 59% d’entre elles.

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