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Investissements directs étrangers : les flux ont baissé de 13% en Afrique du Nord en 2021

Les flux des Investissements directs étrangers (IDE) vers l’Afrique du Nord ont baissé de 13% en 2021, s’élevant à 9 milliards de dollars, au moment où ils ont fortement rebondi dans le monde (77%) et en Afrique (147%), selon l'Investment Trends Monitor publié par la Cnuced. Au niveau mondial, les IDE ont atteint environ 1.650 milliards de dollars, dépassant leur niveau d'avant la Covid-19, mais cette reprise a profité en grande partie aux pays développés qui ont accaparé près des trois quarts des nouveaux IDE.

Investissements directs étrangers : les flux ont baissé de 13% en Afrique du Nord en 2021

L’Afrique du Nord aura été le parent pauvre des investissements directs étrangers (IDE) l’année dernière. En effet, alors qu’ils ont fortement rebondi en 2021 dans le monde (77%) et en Afrique (147%), les flux d'IDE ont baissé de 13% en Afrique du Nord, s’élevant à 9 milliards de dollars, selon l'Investment Trends Monitor publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Ces IDE ont été investis aussi bien dans des projets entièrement nouveaux (Greenfield) au nombre de 137 en hausse de 3% par rapport à 2020 que dans des financements de projets internationaux déjà existants (17 en hausse de 183%).

Au niveau mondial, les IDE ont atteint environ 1.650 milliards de dollars, dépassant leur niveau d'avant la Covid-19, mais cette reprise est inégale, selon l’agence onusienne. «La reprise des flux d'investissement vers les pays en développement est encourageante, mais la stagnation des nouveaux investissements dans les pays les moins avancés dans les industries importantes pour les capacités de production et les secteurs clés des objectifs de développement durable (ODD) - tels que l'électricité, l'alimentation ou la santé - est une cause majeure de préoccupation», a déclaré la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan.

Près des trois quarts des IDE pour les économies développées

Les économies développées ont connu de loin la plus forte hausse, les IDE atteignant environ 777 milliards de dollars en 2021, soit trois fois le niveau exceptionnellement bas de 2020, selon le rapport. La Cnuced note que sur l'augmentation totale des IDE en 2021 (718 milliards de dollars), plus de 500 milliards, soit près des trois quarts, ont été enregistrés dans les économies développées. En Europe, les IDE ont connu un net rebond de 1450%, avec un montant de 305 milliards de dollars. Les entrées aux États-Unis ont plus que doublé, cette hausse étant entièrement due à une augmentation des fusions et acquisitions transfrontalières.
Les flux d'IDE dans les économies en développement ont augmenté de 30% pour atteindre près de 870 milliards de dollars, avec une accélération de la croissance en Asie de l'Est et du Sud-Est (+20%), une reprise à des niveaux proches de ceux d'avant la pandémie en Amérique latine et dans les Caraïbes, et une légère hausse en Asie occidentale. En Afrique, le fort rebond des IDE (147%) est dû surtout à une seule transaction financière intra-entreprise en Afrique du Sud au second semestre 2021.
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Perspectives positives pour 2022

Les perspectives des IDE mondiaux en 2022 sont certes positives, mais il est peu probable que le taux de croissance de rebond de 2021 se répète, selon les auteurs du rapport. Le financement de projets internationaux dans les secteurs des infrastructures continuera de donner une dynamique de croissance, notent-ils. «Les nouveaux investissements dans le secteur manufacturier et les chaînes de valeur mondiales restent à un faible niveau, en partie parce que le monde a connu des vagues de la pandémie de Covid-19 et en raison de l'escalade des tensions géopolitiques», a déclaré James Zhan, directeur des investissements et des entreprises à la CNUCED. «De plus, il faut du temps pour que de nouveaux investissements aient lieu. Il y a normalement un décalage entre la reprise économique et la reprise des nouveaux investissements dans la fabrication et les chaînes d'approvisionnement», a ajouté M. Zhan. Le rythme des vaccinations, en particulier dans les pays en développement ainsi que le rythme de mise en œuvre des mesures de relance des investissements dans les infrastructures restent d'importants facteurs d'incertitude. D'autres risques importants, notamment les goulots d'étranglement de la main-d'œuvre et de la chaîne d'approvisionnement, les prix de l'énergie et les pressions inflationnistes, affecteront également les nouveaux investissements, estime la Cnuced.

 

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