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L’économie nationale en net redressement de 11,4% en 2021 (HCP)

L’économie nationale a connu un rebond de 11,4% en 2021 par rapport à l’année précédente marquée par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Ce redressement est dû notamment aux sociétés et aux ménages, contrairement aux administrations publiques, selon le HCP qui a publié l’arrêté des comptes nationaux de 2021. Ces derniers ont été marqués par une nette amélioration des revenus des ménages, de leur consommation, ainsi que de l’épargne nationale et de l’investissement privé. L’endettement des ménages a, toutefois, connu une hausse «remarquable».

L’économie nationale en net redressement de 11,4% en 2021 (HCP)
L’économie nationale a connu un rebond en 2021, après une nette chute en 2020 en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19.

L’économie nationale a réalisé un net redressement en 2021, après une chute marquée en 2020 en raison de la crise sanitaire liée à Covid-19. Le produit intérieur brut (PIB) a, en effet, augmenté de 11,4% par rapport à 2020, s'élevant à 1.284,2 milliards de DH, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP) qui a publié l’arrêté des comptes nationaux des secteurs institutionnels de l’année 2021. En 2021, le PIB a connu une baisse de 5,5%.

Le rebond observé au cours de l'année dernière est dû surtout aux sociétés (financières et non financières), premiers producteurs de la richesse nationale, qui enregistrent une amélioration, quoique légère, de leur contribution au PIB, passant de 43,6% en 2020 à 44,2%. La part des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) a également progressé, ressortant à 29,7% contre 29,5% un an plus tôt.

En revanche, la contribution des administrations publiques au PIB a reculé pour s’établir à 15,8% au lieu de 16,8%. Quant aux impôts nets de subventions sur la production et les importations, le HCP note un gain de 0,2 point sur un an pour s’établir à 10,3% au PIB. S’agissant du revenu national brut disponible (RNBD), une hausse de 12,2% a été enregistrée en 2021 pour se situer à 1.371,7 milliards de DH. «Cette évolution est due à l’augmentation de 25,5% du revenu brut disponible des sociétés (financières et non financières), de 10,3% pour les ménages et les ISBLSM et de 9% pour les administrations publiques», relève le HCP. Les contributions des secteurs institutionnels au RNBD s’affichent ainsi à 64,8% pour les ménages et les ISBLSM, à 19,4% pour les administrations publiques et à 15,8% pour les sociétés, avec 2,4% pour les sociétés financières.

Revenu disponible brut des ménages : amélioration de 10,3% sur un an

Après une baisse de 4% en 2020, le revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 10,3%, pour s’établir à 875,1 milliards de DH. La rémunération des salariés contribuant à 47,2% à ce revenu. Pour ce qui est du revenu mixte, y compris l’excédent brut du service de logement, il a participé de 40% au RDB des ménages. S’agissant des revenus de la propriété nets, des prestations sociales et autres transferts nets, ils auraient contribué de 28,3%. Cela dit, les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont ponctué 15,6% du RDB des ménages. «Ayant évolué de 12,2% en 2021 contre une baisse de 7% une année auparavant, la dépense de consommation finale des ménages absorbe 86,2% de leur revenu disponible brut», note le HCP. Le taux d’épargne des ménages s’est, par conséquent, situé à 14,1% en 2021. De leur côté, les transferts sociaux en nature ont évolué de 3,6% contre 4% en 2020. La consommation finale effective des ménages a, ainsi, atteint 859,1 milliards de DH contre 773,2 l’année précédente.

De sa part, le revenu disponible par habitant a atteint 24.098,1 DH en 2021 contre 22.062,7 DH en 2020 signant une croissance de 9,2%. «Suite à l’évolution de 1,4% des prix à la consommation en 2021, le pouvoir d’achat des ménages s’est amélioré à 7,8% après une forte baisse de 5,3% enregistrée en 2020», indique le HCP.

Nette reprise de l'épargne nationale et de l'investissement

En 2021, l’épargne nationale s’est bonifiée de 16,2% à 369,6 milliards de DH. Les sociétés financières et non financières auront ainsi contribué pour 57,9%, les ménages et ISBLSM de 34,5% et les administrations publiques pour 7,6%. Concernant la formation brute du capital fixe (FBCF), elle ressort à 346,9 milliards de DH, soit une augmentation de 14,8% par rapport à la même période de 2 020. En termes de contribution, les sociétés s’accaparent 51,8% de la FBCF, les ménages et ISBLSM 29,1% (contre 29,5% en 2020) et les administrations publiques 19,1% (contre 20,4%).

«Globalement, le besoin de financement de la nation a été de 29,1 milliards de DH en 2021 et a représenté 2,3% du PIB au lieu de 1,2% une année auparavant», relève le HCP. Ce creusement s’explique d’une part, par la détérioration des soldes des sociétés non financières (16,6 milliards de DH) et des ménages, y compris ISBLSM (21,4 milliards de DH). Et d’autre part, de l’amélioration de la capacité de financement des sociétés financières de 18,4 milliards de DH et de l’allégement du besoin de financement des administrations publiques de 3,8 milliards de DH.

Les comptes nationaux du HCP font aussi ressortir que les ménages, y compris les entrepreneurs individuels, se sont particulièrement endettés en 2021. Leur endettement est passé de 14,8 milliards à 20,4 milliards de DH. Toutefois, les dépôts ont nettement reculé, affichant un flux net de 38,9 milliards de DH, contre 101,1 milliards une année auparavant.

>> Lire aussi : Comptes nationaux du HCP : l'année de base passe 2007 à 2014

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