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L’économie nationale ne s’est accrue que de 1,6% au 3e trimestre 2022

L’économie nationale a connu une croissance d’à peine 1,6% au 3e trimestre 2022 par rapport à la même période de 2021, contre 8,7% un an plus tôt. Ce ralentissement s’explique par la contreperformance des activités agricoles qui ont reculé de 15,1%, au moment où les activités non agricoles ont enregistré une croissance de 3,6%. Idem pour l’investissement privé qui a affiché un net ralentissement à 2,7% au lieu de 11,9% un an plus tôt.

L’économie nationale ne s’est accrue que de 1,6% au 3e trimestre 2022

L’économie nationale a nettement ralenti au cours du troisième trimestre par rapport à la même période de 2021, affichant une croissance de 1,6% contre 8,7% un an plus tôt. La croissance du PIB est tirée vers le bas par les activités agricoles qui ont reculé de 15,1%, au moment les activités non agricoles ont enregistré une progression de 3,6%. «Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une forte inflation et d’une aggravation du besoin de financement de l’économie nationale», indique le Haut-commissariat au plan (HCP) qui a publié l’arrêté des comptes nationaux du troisième trimestre 2022.

Dans le détail, après avoir signé un accroissement de 14,3% au 3e trimestre 2021, la valeur ajoutée du secteur primaire s’est contractée de 16,2% un an plus tard. Dans le secteur secondaire, la valeur ajoutée a affiché une décélération de son taux d’accroissement passant de 5,1% à 0,4%. «Ceci a été le résultat de la baisse des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 10,4% (au lieu d’une hausse de 2,8%), du bâtiment et travaux publics de 2,5% (au lieu d’une hausse de 14,2%), de l’électricité, gaz, eau, assainissement et déchets de 0,1% (au lieu d’une hausse de 3,8%) et de la hausse de celle des industries manufacturières de 2,8% au lieu de 2,5%», explique le HCP. De son côté, la valeur ajoutée du secteur tertiaire est passée de 8,9% à 5,7%. Un ralentissement qui s’explique notamment par le recul enregistré dans l’hébergement et restauration (50,1% contre 72,5%), les transports et entreposage (5,5% contre 33,8%) et les services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (3,1% contre 3,2%).

L’arrêté des comptes nationaux du 3e trimestre fait également état d’une hausse dans les services financiers et assurances (6,5% contre 5,5%), les services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale (4,5% contre 4%) et l’information et communication (1,4% contre 0,4%).

Maroc : La demande intérieure en net ralentissement

Au cours du 3e, la demande intérieure a affiché un net ralentissement pour s’établir à 4,3% contre 8% l’année précédente. Elle contribue par conséquent pour 4,7 points à la croissance économique nationale au lieu de 8,7 points. Les dépenses de consommation finale des ménages ont ainsi ralenti à +2,4% contre +6,4% un an plus tôt, avec une contribution à la croissance de 1,4 point au lieu de 3,8 points. De son côté, la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 4,1% au lieu de 5,7%, avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 1,1 point. Pour sa part, la formation brute de capital fixe (FBCF) signe un net ralentissement à 2,7% au lieu de 11,9% un an plus tôt, avec une contribution à la croissance de 0,7 point au lieu de 3 points, durant le même trimestre de l’année précédente.
Au terme du 3e trimestre, le Maroc a vu ses importations progresser et ses exportations augmenter de 25,8% et de 23,2% respectivement. Cependant, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 3,1 points au lieu d’une contribution nulle durant le 3e trimestre 2021.

Économie nationale : Le besoin de financement s’aggrave

Compte tenu d’un ralentissement à 7,6% du PIB combiné à la hausse de 17,2% des revenus nets reçus du reste du monde, la croissance du revenu national brut disponible a ralenti au cours de la période pour s’établir à 8,2% contre 14% une année auparavant. «Compte tenu de l’accroissement de 9,5% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 9,3% enregistré l’année passée, l’épargne nationale s’est située à 27,9% du PIB au lieu de 28,8%», relève le HCP. L’investissement brut a représenté, quant à lui, 34,8% du PIB au lieu de 30,7% durant le même trimestre de 2021. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé par rapport au 3e trimestre 2021 passant de 1,9% du PIB à 6,8%.

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