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Jeudi 28 Mars 2024
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L’économie du sport ne pèse que 0,5% du PIB national (Ahmed Réda Chami)

Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a présenté, mercredi à Rabat, les principales conclusions et recommandations de son rapport intitulé «L’économie du sport : un gisement de croissance et d’emplois à mettre en valeur». Et le moins que l’on puisse dire est que le constat établi n’est pas réjouissant. Selon M. Chami, le Maroc ne compte qu’entre 340.000 et 350.000 licenciés. Il assure aussi que l’économie du sport ne pèse que 0,5% du PIB national, loin derrière les 3% en Espagne.

L’économie du sport ne pèse que 0,5% du PIB national (Ahmed Réda Chami)

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dresse un état des lieux sans concessions sur l’économie du sport au Maroc. Le président du Conseil, Ahmed Réda Chami, qui s’exprimait mercredi sur ce sujet, a appelé à la transformation de toute la stratégie nationale du sport en une politique publique opérationnelle inscrite dans une loi-cadre.

«Il faut instaurer un cadre organisationnel adapté basé sur une refonte de la loi relative à l'éducation physique et aux sports, en identifiant tous les facteurs qui bloquent actuellement la mise en œuvre de ce chantier», a-t-il indiqué. M. Chami a aussi précisé que le CESE a relevé des carences au niveau du cadre légal et organisationnel qui n'incite pas à l’investissement, alors que le Maroc dispose d’une aubaine démographique avec une grande proportion de la population jeune et susceptible de pratiquer le sport. De plus, ce cadre organisationnel n’est pas adapté à tous les sports, a-t-il relevé.

En outre, M. Chami a souligné que les Marocains n’ont pas encore intégré la culture du sport dans leurs habitudes quotidiennes et cela se répercute sur le nombre de licenciés au Maroc, qui ne dépasse pas les 350.000, loin de l’objectif d’un million de pratiquants fixé dans la stratégie 2008-2020. L’autre faiblesse pointée du doigt et à laquelle il faudra remédier est l’incapacité du système actuel à produire de façon pérenne de grands champions en mesure d’attirer les sponsors et les médias. Autrement dit, le Maroc ne dispose pas de grands sportifs, devenus des marques sportives, comme peuvent l’être de grands noms comme Raphael Nadal ou Roger Federer, Lionel Messi ou encore Cristiano Ronaldo.

Certes, dit-il, le Maroc a des champions connus dans le monde, mais le système en place n’arrive pas à les produire de manière systématique. Et pour finir, il a indiqué qu’il n’existe pas de statut légal pour les sportifs professionnels et de haut niveau et cela engendre la fuite des champions marocains à l’étranger. Tous ces handicaps, dit-il, font que l’économie du sport au Maroc ne pèse que 0,5% du PIB national, sachant que cette même économie participe à hauteur de 3% dans le PIB de l’Espagne, par exemple.
 

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