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Cession de l'usine de dessalement d'Agadir par Abengoa : Rien n'est encore officiel (sources marocaines)

L'information sur le projet de cession par Abengoa de ses parts dans l'usine de dessalement d'Agadir, relayée par la presse espagnole puis par les médias marocains, n'a pour l'instant aucun caractère officiel, assure à "Le Matin" une source à l'ORMVA Souss-Massa.

Cession de l'usine de dessalement d'Agadir par Abengoa : Rien n'est encore officiel (sources marocaines)

Selon des informations rapportées par la presse espagnole et relayées par les médias maroocains, Abenewco 1, structure qui porte les projets du groupe espagnol Abengoa, aurait annoncé son intention de céder ses parts dans les sociétés qui exploitent l’usine de dessalement de l'eau de mer d’Agadir et le réseau d'irrigation de la plaine de Chtouka qui l'accompagne, dans le cadre d'un partenariat public-privé d'une durée de 30 ans qui lie le groupe au ministère de l'Agriculture et à l'ONEE.

Selon le journal espagnol El Economista, qui cite des sources proches du dossier, le projet de cession suscite l'intérêt de groupes industriels et de fonds d’investissements tels que la société espagnole Acciona ou encore la Française Engie, impliquée dans le projet de dessalement de la région de Casablanca-Settat.

Contacté par Le Matin, Nor-Eddine KESSA, directeur de l’ORMVA Souss-Massa a tenu à éclaircir la situation, précisant que ce qui a été rapporté par la presse espagnole, à savoir la cessation d’Abengoa "n’a toujours pas été officialisé" et qu’une "réunion sera tenue entre les parties concernées afin de discuter du projet et de son avancement".

A noter que le groupe espagnol fait face à des difficultés financières et ce depuis 2016. C'est ce qu'explique le groupe dans un communiqué ajoutant que l'entreprise est placée en redressement judiciaire depuis février 2020 pour éviter la faillite. Mais l’échec du plan de sauvetage du groupe qui devait permettre d'injecter 249 millions d’euros de la SEPI, a contraint l'entreprise de céder ses actifs.

Pour rappel, les travaux de ce projet ambitieux ont démarré en 2018, avec une capacité au démarrage de 275.000 m3/jour (150.000 m3/jour pour l’eau potable et 125.000 m3/jour pour l’irrigation) et à terme de 400.000 m3/jour à parts égales entre les besoins en eau potable et en eau d’irrigation. Des efforts considérables ont été déployés par toutes les parties au projet pour permettre le lancement de l’exploitation progressive de l’unité de dessalement pour les besoins en eau potable. En juin 2022, Abengoa avait passé avec succès les tests contractuels de l'usine de dessalement d'Agadir.

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