Une année s’est écoulée depuis la nomination du gouvernement Aziz Akhannouch. Dans un entretien accordé aux journal électronique «Hespress», M. Akhannouch est revenu sur les principales actions entreprises par son équipe.
Soutien au pouvoir d’achat : maintien des prix des matières subventionnées
La question de la cherté de la vie était très présente dans l’entretien du Chef du gouvernement avec les confrères de «Hespress». Mettant en avant un contexte international très difficile, M. Akhannouch a rappelé l’effort fourni par le gouvernement pour maintenir les prix de plusieurs matières à leur niveau actuel. Dans ce sens, le responsable a affirmé que l’État mobilise près de 10 milliards de dirhams pour garantir la stabilité du prix du blé. Quant à la bonbonne de gaz, coûtant actuellement 40 dirhams, son véritable prix est de 140 dirhams, a-t-il relevé, profitant de cette occasion pour assurer que ce prix ne connaîtra pas de changement. Sur le même registre, M. Akhannouch a rappelé que l’Exécutif n’a pas procédé à une augmentation des prix de l’électricité, maintenant le prix du kWh à 0,98 dirhams HT. Dans ce sens, il a fait savoir qu’une facture de 100 dirhams reçue par les citoyens coûte normalement 175 dirhams, alors qu’une facture de 200 dirhams coûte 325 DH. «Le prix de l’électricité au Maroc est trois fois moins cher que le prix pratiqué en Espagne et sept fois moins que dans d’autres pays européens», a-t-il souligné.L’État social : les réformes sont lancées
Le gouvernement accorde un intérêt particulier au secteurs sociaux. Selon M. Akhannouch, 100 milliards de dirhams ont été accordés aux secteurs de la santé et de l’éducation. Ces mêmes chiffres avaient été annoncés par la ministre de l’Économie et des finances pour le PLF 2023. En plus de ces deux secteurs, le Chef de gouvernement a rappelé les engagements pris dans le cadre du dialogue social et qui ont mené à une augmentation du SMIG de 10% ainsi qu’une hausse du salaire minimum dans le secteur public, désormais fixé à 3.500 dirhams. Sur ce volet social en particulier, le Chef du gouvernement s’est montré catégorique. Le gouvernement ne pourra pas donner plus que ne le permettent ses moyens. Prônant la transparence, le Chef du gouvernement a fait savoir que tous les efforts sont faits pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Toujours par rapport aux réformes, M. Akhannouch a rappelé que le chantier de la digitalisation de l’administration est l’un des plus stratégiques pour son gouvernement. Il s’agit d’un important levier dans la lutte contre la corruption, a-t-il relevé.
--------------------------------------
«L’affaire Mouâtassim» : les explications du Chef du gouvernement
Le Chef du gouvernement s’est enfin prononcé sur l’affaire Jamaâ Mouâtassim. Le numéro deux du Parti de la justice et du développement (opposition) avait gardé le poste de chargé de mission auprès de Aziz Akhannouch, après la fin du mandat du l’ancien Chef du gouvernement, Saâd Dine El Othmani. L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre, au point que l’adjoint de Abdelilah Benkirane a été dans l’obligation de présenter sa démission. Dans son entretien avec «Hespress», M. Akhannouch est revenu pour la première fois sur cette affaire.
Pour lui, M. Mouâtassim est un homme d’État qui a passé 10 années dans le travail gouvernemental et qui a prouvé sa valeur. «J’ai travaillé avec lui au sein des deux précédents gouvernements et je connais son travail, son sérieux et sa compétence», a affirmé M. Akhannouch en assurant qu’il avait lui-même demandé à M. Mouâtassim de poursuivre son travail auprès du Chef du gouvernement pour assurer «la continuité». Dans le même sens, M. Akhannouch a affirmé avoir reçu la démission de M. Mouâtassim et qu’il avait sérieusement pensé à la refuser. Toutefois, dans le contexte actuel, je respecte sa décision et il est le bienvenu s’il veut reprendre ses fonctions, a conclu le Chef du gouvernement.
