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L’ancienne médina de Salé se métamorphose à vue d'œil. Depuis la signature de l’accord-cadre relatif à sa réhabilitation le 22 octobre 2018, sous la présidence de S.M. le Roi Mohammed VI, l’ancienne ville subit une véritable opération de lifting visant à préserver et valoriser son patrimoine historique, réhabiliter son tissu urbain et préserver sa dimension aussi bien matérielle qu'immatérielle. Considérée comme le cœur battant d'une ville qui forme, à côté de la capitale administrative du Royaume, le pôle de la région Rabat-Salé-Kénitra, l’ancienne ville s’est transformée au cours des trois dernières années en un chantier à ciel ouvert. «C’est un chantier grandiose qui vise à réhabiliter les infrastructures, améliorer le trafic et la circulation, restaurer le patrimoine historique, améliorer l'accès aux services sociaux et renforcer l'attraction économique et touristique.
Autant de travaux pour lesquels une enveloppe financière d’environ 900 millions de dirhams a été mobilisée», souligne Omar Sentissi, maire de Salé dans une déclaration accordée au «Matin». Mais une question se pose avec acuité : quel est l’état d’avancement des travaux, à un an de la fin de ce programme ? D’après le maire de salé, les travaux avancent à un rythme soutenu. Ainsi, sur les 24 projets prévus dans le cadre de ce programme, deux ont été complètement achevés. Il s’agit de la restauration des murailles et borjs (Borj Lmtemen et borj Lmdowwar, d’une longueur de 3 km) d’une enveloppe budgétaire de 30 millions de DH et la réhabilitation des portes historiques, à savoir Bab Maalka, Bab Chaafa et Bab Sebta, pour lesquels un budget de 10 millions de DH a été mobilisé. Pour ce qui est des autres projets, on apprend que 10 projets connaissent un état d’avancement considérable. En ce qui concerne par exemple la réhabilitation des réseaux d’électricité, d’eau potable, d’assainissement et d’enterrement des câbles électriques (40 millions de dirhams), les travaux ont avancé à hauteur de 52%. S’agissant du projet de reconversion de l’école Lalla Asmae en centre d’accueil (20 millions de DH), ou plus précisément en auberge des jeunes, le maire fait état d’un taux de réalisation estimé à 98%. Quant au projet de reconversion de l’école Lalla Ibn Toumert en centre culturel, l’avancement est estimé à 50%. En outre, la reconversion de Fondouk Dar Saboun en centre des métiers de l’artisanat, l'état d'avancement des travaux tourne autour de 35%.
De même, le maire note l’avancement à hauteur de 65% des travaux de la réhabilitation et de reconversion de Kisariat Al Fadl en pépinière de petites entreprises. Concernant le volet relatif à l’aménagement des établissements scolaires et la création des équipements sportifs, le bilan du conseil communal fait état de l’avancement des travaux de construction de l’école Ben Abbad à 70%, celle de Benchekroun à 70% l’école Nehda à 50% et Lalla Hasna et Sidi Moussa Doukkali en cours de finalisation. Quant aux autres projets, ils connaissent également un taux de réalisation important. Il y a lieu de citer la réhabilitation des fondouks et leur reconversion en centres de jeunes, centres féminins et centres multidisciplinaires, la mise en lumière des murailles, le ravalement et la restauration des façades de certaines rues de la médina, l’aménagement des rues et ruelles et l’aménagement des jardins et places publiques (Achouhadae, Bab Sebta, Souk Lekbir, Souïka, Talâa, Souk Lghzel, Sidi Adellah Ben Hassoun, Jarda, Bab Hssein, Zanata, Boutouil, Kechachin, Sidi Tourki), et la réhabilitation des fontaines publiques. Des travaux sont également engagés pour l’aménagement de parkings.
