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Levée de l’état d’urgence sanitaire : ce qu’en pensent les experts

​Nous sommes probablement en train de vivre les dernières semaines de l’état d’urgence sanitaire au Maroc. Le gouvernement a annoncé que ce dernier pourrait être suspendu à la fin du mois de novembre, compte tenu de l’évolution positive de la situation épidémiologique liée à la Covid-19. Les experts que «Le Matin» a contactés pensent également que les conditions sanitaires sont en faveur de la levée de l’état d’urgence.

Levée de l’état d’urgence sanitaire : ce qu’en pensent les experts

La fin de l’état d’urgence sanitaire serait proche. Le sujet fait actuellement l’objet de discussions au sein de l’Exécutif. À l’issue du Conseil de gouvernement du 27 octobre, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a affirmé qu’à la fin du mois de novembre, des mesures pourraient être décidées pour suspendre l’état d’urgence sanitaire à la lumière des évolutions de la situation épidémiologique. Est-ce que cela veut dire que la pandémie Covid-19 est enfin derrière nous ? D’après Pr Saïd Motaouakkil, professeur en réanimation et membre du Comité scientifique et technique contre la Covid-19, la décision de suspendre l’état d’urgence sanitaire est tout à fait logique compte tenu de l’évolution positive de la situation épidémiologique. «Toutes les conditions épidémiologiques et sanitaires sont en faveur de la levée de l’état d’urgence sanitaire. Les dispositions réglementaires ne sont pas observées par les populations et ne sont, dans la plupart du temps, pas appliquées. Il existe aujourd’hui d’autres urgences sociales, économiques... sur lesquelles il faut se pencher», déclare au «Matin» Pr Motaouakkil.

Même son de cloche auprès de Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en systèmes et politiques de santé. «On peut dire que le Maroc est aujourd’hui en mesure de lever enfin l’état d’urgence sanitaire. D’une part, on remarque que la circulation du virus est de plus en plus faible depuis quelques mois. D’autre part, une grande partie de la population, que ce soit au niveau national ou international, a acquis une immunité hybride à travers la vaccination, mais aussi à travers l’infection au coronavirus», indique Dr Hamdi. «Normalement, vu les données épidémiques et épidémiologiques, seules les personnes vulnérables courent le risque de développer des formes graves de la Covid-19. Mais il s’agit d’un risque individuel qui n’a pas d’impact sur le système de santé. Certes, nous ne sommes jamais à l’abri d’une mauvaise surprise, telle que l’apparition d’un nouveau variant très virulent et très transmissible, mais ce risque est très faible. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) devrait même entamer les discussions pour décider de la fin de la pandémie Covid-19 début 2023, le temps d’évaluer la situation épidémiologique mondiale durant la saison froide», ajoute le médecin. 

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