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Comment le gouvernement compte lutter contre l’exploitation frauduleuse des ressources en eau

Tout comme l’année dernière où il avait été intensément interpellé par les députés sur la problématique de la pénurie d’eau, le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, pourrait être encore sollicité de manière quasi systématique cette année, au vu du retard des précipitations. Hier, et à l’occasion de la séance plénière consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, M. Baraka a surtout eu à se prononcer sur la politique de son département en matière de lutte contre l’exploitation irrégulière de l’eau.

Comment le gouvernement compte lutter contre l’exploitation frauduleuse  des ressources en eau

Après une année empreinte d’une sévère sécheresse et face à une nouvelle année qui s’annonce peu clémente en termes de pluie, la gestion des ressources en eau s’avère une nécessité impérieuse. Cette gestion comporte, entre autres, un aspect relatif à la lutte contre l’exploitation irrégulière des ressources en eau. Interpellé dans ce sens par les députés de la Nation, le ministre de l’Équipement et de l’eau a reconnu que les pratiques de vol d’eau prennent aujourd’hui une proportion inquiétante, comme c’est le cas à Oum Errabiâ par exemple où 1 million de mètres cubes sont soustraits par jour.

Pour contrer cette pratique illégale, une politique rigoureuse est requise, a-t-il souligné. Cette politique, ainsi que l’a indiqué Sa Majesté le Roi dans Son discours d’ouverture de la nouvelle année législative, doit passer avant tout par la sensibilisation à l’utilisation rationnelle de cette ressource vitale et la nécessité de rompre avec les pratiques de gaspillage et de surexploitation, a indiqué M. Baraka. 
En deuxième lieu, cette politique doit s’attacher à recenser les puits non autorisés afin de les soumettre à la réglementation, avec notamment la pose de compteurs pour surveiller les niveaux d’utilisation des eaux souterraines, a poursuivi le ministre. Troisièmement, cette politique doit viser les personnes et les entreprises opérant dans le forage des puits par le biais d’un décret spécifique afin, d’une part, d’assurer leur sécurité et, d’autre part, de les dissuader de procéder à des forages sans autorisation, a affirmé le ministre, faisant savoir que son département s’attelle également à la généralisation des contrats de nappe pour assurer une gestion intégrée de l’ensemble des nappes phréatiques. 

Politique des barrages 

Interpellé également au sujet de la politique du gouvernement relative aux barrages, Nizar Baraka a affirmé que le gouvernement est en train de réaliser 20 barrages supplémentaires qui, s’ajoutant aux 149 barrages déjà existants, porteront la capacité totale de stockage des barrages à 24 milliards de mètres cubes au lieu de 19 milliards de mètres cubes actuellement, sans oublier la politique ayant trait aux barrages collinaires qui, outre la protection contre les inondations, assurent les besoins en eau pour l’irrigation et l’élevage ainsi que la reconstitution des eaux souterraines. Et d’assurer qu’à la suite du Discours Royal, le ministère a tenu plusieurs réunions avec les entreprises chargées de la construction des nouveaux barrages pour raccourcir la durée des travaux de ces ouvrages, étant donné que nombre d’entre eux sont planifiés pour des délais allant de 6 à 7 ans et que l’objectif est de réduire de 6 mois à un an ces durées d’exécution afin qu’ils soient opérationnels le plutôt possible.

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Pénurie d’eau dans la province de Tata

Pour pallier la pénurie d’eau au niveau de la province de Tata, M. Baraka a indiqué que de grandes mesures sont prévues portant notamment sur les barrages. Cette province, a-t-il dit, dispose d’un barrage de taille moyenne, en plus d’un certain nombre d’autres barrages qui sont en cours de construction, notamment ceux d’Agdz et de Mssalit. D’autres mesures, a-t-il ajouté, concernent la nappe phréatique dans cette province «qui est plutôt en assez bon état, mais qui fait aujourd’hui l’objet d’une surexploitation». La solution passe donc, selon le ministre, par un contrat de gestion intégrée de cette nappe pour assurer à la population de Tata un approvisionnement durable en eau potable et en eaux d’irrigation.

 

 

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