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L’héritage culturel andalou au cœur de la créativité plastique contemporaine

La Fondation de la Maison de l’art contemporain Asilah Briech (Fondation MAC.A) accueille, jusqu’à fin octobre, une belle collection d’œuvres de plus d’une trentaine d’artistes-plasticiens du Maroc et d’autres pays invités, notamment l’Espagne, l’Autriche, la France, le Koweït, le Qatar, l’Égypte et la Tunisie.

L’héritage culturel andalou au cœur de la créativité plastique contemporaine
Lors du vernissage de l'exposition

Organisée par l’Association pour l’art et la culture (APAC), en partenariat avec l’ambassade d’Espagne au Maroc, l’Institut Cervantès à Tanger et le soutien du ministère de la Culture du Maroc, cette grande exposition internationale d’art contemporain a pour thématique «Une mer deux Rivages». Plusieurs activités furent programmées depuis l’inauguration de cette exposition, à savoir le colloque intitulé «Andalousie, héritage culturel partagé» animé par Benyounes Amirouche et Rim Laâbi, puis une soirée poétique avec Touria Majdouline et un accompagnement musical de l’orchestre andalou de Tanger, lors du vernissage, le 25 juin. Toujours sous le signe du partage et des rencontres dans ce lieu idyllique en face de l’océan Atlantique, cet espace ambitionne de créer une bonne symbiose entre les artistes et leur créativité dans un dialogue culturel pluriel. Ce qui dénote d’un intéressant brassage de cultures et de générations entre des artistes confirmés et de quelques jeunes talents pour les encourager à aller loin dans leur parcours, en leur ouvrant d’autres horizons et perspectives.

Avec l’art, on écrit notre histoire, il faut en tenir compte pour les générations à venir du Maroc. Les responsables doivent avoir conscience de cela. «Dans cette exposition, nous avons essayé de réunir des artistes qui portent un grand intérêt pour l’Andalousie. Car, à un moment donné dans leur parcours, leur travail fut basé sur le riche héritage de cette région. Certains d’entre eux ont même fait des résidences avec des artistes andalous», souligne l’artiste- plasticienne et présidente de l’Association pour l’art et la culture, Ahlam Lemseffer. L’invité d’honneur de cette exposition n’est autre que le célèbre artiste-plasticien Karim Bennani. «Nous avons choisi Karim parce qu’il avait déjà participé à un atelier avant l’organisation de cet événement. Donc, il y a eu cet échange et ce partage d’expériences, d’idées et de cultures, qui sont, d’ailleurs, le but de ces Symposiums… C’est un échange qui se fait spontanément au niveau social, culturel et autre. Cela permet aux artistes marocains, qui n’ont pas eu l’occasion d’aller ailleurs, de rencontrer des artistes d’autres nationalités, confessions, convictions et d’en faire des amis. Car, en fin de compte, avec les réseaux sociaux ces rencontres peuvent aller plus loin et aboutir à d’autres échanges dans plusieurs pays du monde. Ces symposiums ont même donné lieu à des projets entre les artistes.

Cela veut dire que ces rencontres jouent un rôle important dans le parcours des artistes», précise Ahlam Lemseffer, commissaire de l’exposition avec Ahmed Jaride. Malheureusement, ces événements restent sporadiques, car ils dépendent de moyens financiers. «Si nous avions plus de soutien financier, nous aurions fait plus d’activités. Mais, nous faisons ce qu’on peut avec ce qu’on a. C’est dommage de garder cet espace fermé le reste de l’année. D’ailleurs, tous les acteurs culturels qui passent par ici disent que ce lieu doit avoir une subvention annuelle pour pouvoir se projeter dans l’avenir. Avec ce rythme-là, on ne peut pas planifier ni faire des promesses aux artistes, car c’est l’image de la Fondation qui est en jeu. On essaye quand même de maintenir deux ou trois activités très difficilement», explique la présidente de l’APAC. C’est vrai que la passion est là, l’ambition aussi, mais cela ne suffit toujours pas. Sauf que la volonté et l’amour de l’art peuvent réussir beaucoup de choses. C’est le cas de la troupe espagnole de danse qui vient de se produire, samedi dernier, à la Fondation MAC.A. Un pur hasard encouragé par les membres de l’APAC. «Il s’est trouvé que c’est une troupe de danseurs, en majorité d’Andalousie, qui ont été épatés par l’espace et ont voulu créer une chorégraphie dans ce lieu. On a bien accueilli l’idée, car elle rentre dans les critères de nos sélections. Ils ont, ainsi, travaillé pendant une semaine leur spectacle en faisant des fusions avec des musiques marocaines. Ce qui a donné lieu à un très beau spectacle», renchérit Ahlam.
 

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