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Comme il fallait s'y attendre, l'inflation s'est accélérée au terme des quatre premiers mois de l'année. Elle s'établit ainsi à 4,5%, soit un demi-point de plus qu'à fin mars, la conjoncture nationale et internationale aidant. Pour rappel, la Banque centrale table sur un taux de 4,7% sur l'ensemble de l'année, mais il n'est pas exclu qu'elle revoie ses prévisions lors de la prochaine réunion de son Conseil prévu en juin. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), cette flambée des prix à la consommation découle du renchérissement des produits alimentaires. À fin avril, ces derniers ont augmenté de 7,1%. Sur le seul mois d'avril qui a coïncidé cette année avec le mois du Ramadan, période de grande consommation et d'envolée des prix, ils auront connu une hausse mensuelle de 3%.
Pour les produits non alimentaires, l'augmentation ressort à 2,8%, sous l'effet essentiellement de la flambée du transport (8%) et des articles d'habillement et chaussures (3,7%). Quant à l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, il aurait enregistré une hausse de 0,8% en avril comparé au mois précédent et de 4,4% sur un an. Toujours à fin avril, c'est à Béni Mellal que les prix se sont le plus envolés (5,9%), soit 1,4 point de plus que la moyenne du panel retenu par le HCP pour calculer son indice des prix à la consommation qui est donc de 4,5%. Mais avec une inflation de 5,1%, Safi reste la ville la plus chère, affichant un indice de 110,6 contre une moyenne de 107,4 points.
