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Après s'être établie à 4,8% à fin mai, l’inflation s'est accélérée au terme du premier semestre. Cette tendance inflationniste mondiale a d’ailleurs poussé la majorité des banques centrales à revoir leur taux directeur. Le Maroc a fait l’exception quasi mondiale en le maintenant en juin à 1,5%. Bank Al-Maghrib jugeant, entre autres, que l'inflation reviendrait à un niveau modéré de 2% en 2023. Pour cette année, elle table sur 5,3%. Déjà à fin juin, elle atteint 5,1%. Selon l’indice des prix à la consommation (IPC), calculé par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), cette hausse a concerné aussi bien les produits alimentaires avec une flambée des prix de 7,8% (contre 7,3% à fin mai) que les produits non alimentaires dont les prix ont augmenté de 3,4% (contre 3,1% à fin mai). Selon des économistes, ce niveau d'inflation est à relativiser. Lors de son passage sur l’émission «L’Info en Face» du Groupe «Le Matin», l’économiste et spécialiste en politique de change, Omar Bakkou, a souligné que la tension inflationniste actuelle n’est pas généralisée, mais importée. Pour lui, la hausse des prix est certes très visible sur le terrain.
Les prix des produits non alimentaires ont ainsi été tirés par la hausse à deux chiffres du transport (10,6%), suite à l’importante envolée des prix à la pompe. Le trio de tête est complété par les biens et services (+4,3%) et les articles d’habillements et chaussures (+4,1%). L’indicateur d’inflation sous-jacente s’inscrit en progression de 6,4% sur un an. Selon le HCP, sur les six premiers mois de l’année, les hausses des prix les plus importantes ont concerné les villes de Beni-Mellal (+6,2%), Kénitra (+6,1%), Marrakech (+5,9%), Fès (+5,8%). Safi et Errachidia clôturent le Top 5 avec une augmentation de 5,5%. Sur le seul mois de juin, l’IPC a progressé de 0,5% comparé à mai, porté par les hausses des produits alimentaires (+0,1%) et non alimentaires (+0,8%). L’indicateur d’inflation sous-jacente affiche une augmentation de 0,8% sur un mois. L'inflation est encore plus importante par rapport à juin 2021, avec 7,2%. Qu'en sera-t-il pour le mois de juillet qui a coïncidé avec Aïd Al-Adha et août où la consommation est promise à une forte hausse avec les vacances ?
