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Lions de l’Atlas : les leçons tactiques après 180 minutes avec Walid Regragui

S’il n’a pas vraiment chamboulé la liste des joueurs en faisant appel à la même ossature adoptée par Vahid Halilhodzic, Walid Regragui a adopté un nouveau schéma de jeu, qui n’est pas entièrement étranger à la tanière des Lions. Le retour à un système défensif à 4 a permis à la sélection marocaine de multiplier les solutions sur le plan offensif, mais le retrait défensif demeure un peu douteux, au même titre que la transition défense-milieu de terrain. Voici les principaux enseignements tactiques retenus après les confrontations avec le Chili et le Paraguay.

Lions de l’Atlas : les leçons tactiques après 180 minutes avec Walid Regragui
Walid Regragui.

La sélection nationale marocaine a disputé, les 23 et 27 septembre, ses premiers matchs préparatoires à la Coupe du monde Qatar 2022 sous les ordres de Walid Regragui, successeur de Vahid Halilhodzic. Si ce dernier a quitté le Maroc avec un bilan plus qu’honorable au niveau des résultats, son style de jeu et sa distribution des rôles au sein de l’équipe nationale ont été vivement critiqués, voire à l’origine de la séparation, en plus de l’écartement de plusieurs cadres. Le public marocain attendait donc avec impatience de découvrir la touche du champion d’Afrique avec le Wydad de Casablanca. Finalement, la vision de Walid Regragui s’est manifestée avec une certaine clarté à Barcelone puis à Séville. Le style de jeu affiché propose effectivement plus de fraîcheur, plus de liberté pour les joueurs techniques et davantage de combinaisons. Toutefois, les doutes persistent au niveau de la défense et en pointe de l’attaque.



Le retour à une ligne défensive à 4
La principale nouveauté au niveau du schéma tactique de Walid Regragui est l’abandon de la défense à 3, un système qui avait valu aux Lions plusieurs complications lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations et surtout lors du déplacement aux États-Unis. Le 4-3-3 adopté par Regragui est familier à plusieurs éléments de la sélection marocaine, surtout ceux ayant évolué sous les ordres d’Hervé Renard jusqu’en 2019. Le coach français optait essentiellement pour les schémas avec une défense à 4 (4-4-2, 4-3-3 et surtout le 4-2-3-1), même s’il a également tenté le 3-5-2. En plus de Romain Saïs et d’Achraf Dari dans l’axe, Walid Regragui a aligné ses principaux atouts sur les couloirs : Achraf Hakimi et Noussair Mazraoui. Grâce à leurs accélérations et leur habilité technique, les deux latéraux ont beaucoup apporté sur le plan offensif et montrent déjà une belle entente avec les deux ailiers, Hakim Ziyech et Soufiane Boufal. Toutefois, la rencontre face au Paraguay a suscité des craintes au niveau du repli défensif, surtout quant à la rapidité et à l’efficacité de ce processus.

La transition vers la phase offensive à l’épreuve
Dans un schéma tactique à trois défenseur centraux, la densité en milieu de terrain est plus grande et les solutions donc plus nombreuses. Mais avec le 4-3-3 affiché en Espagne, la défense marocaine a éprouvé de grandes difficulté à casser les lignes et à transférer le ballon vers le milieu de terrain. Face au Paraguay, plusieurs ballons ont été récupérés par les attaquants adverses dans la moitié de terrain du Maroc. Une dizaine de passes vers les ailiers ou vers les médians ont également été interceptées. Impérial au niveau de la récupération et lors des attaques placées, Noureddine Amrabat illustre bien les difficultés de la sélection marocaine lors de la transition vers la phase offensive. Le milieu de la Fiorentina a peiné, par moments, à atteindre Ounahi, Harit, ou encore Sabiri, sauf quand l’adversaire était en repli.

Les solutions tardent au niveau de la pointe de l’attaque
Après 180 minutes avec Walid Regragui, aucun attaquant de pointe (Youssef En-Nesyri, Walid Cheddira et Ryan Mmaee) n’a atteint les filets adverses. Le 4-3-3 affiché face au Chili puis au Paraguay confie pourtant de grandes responsabilités au numéro 9, mais la baisse de régime de Youssef En-Nesyri et le peu de ballons servis à Ryan Mmaee mardi n’ont pas vraiment rassuré le public marocain quant à ce secteur.

L’exploitation des solutions individuelles
En attendant de pouvoir compter sur une pointe efficace et réaliste, Walid Regragui s’est logiquement rabattu sur les ailiers et sur les joueurs au niveau technique élevé. Les prouesses de Soufiane Boufal, d’Amine Harit, de Abdessamad Ezzalzouli ou encore de Hakim Ziyech ne sont pas passées inaperçues, mais la situation a frôlé l’excès face au Paraguay, mardi. Autre facteur important : les balles arrêtées. Malgré le nombre élevé de fautes provoquées par ces joueurs, le Maroc n’a pas vraiment réussi à profiter des nombreux coups francs décrochés, hormis le penalty réussi face au Chili. C'est pourtant un chantier qui pourrait rapporter gros aux Lions, en présence de canonniers de la trempe de Ziyech, Hakimi, Belhanda et plus récemment Sabiri.
 

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