En prenant la décision d’écarter Selim Amallah du groupe qui affrontait dimanche Charleroi, la direction du Standard de Liège a pondu un communiqué dans lequel elle justifie sa décision : «C’est une décision du club basée sur ce que le club considère comme le non-respect de certains engagements pris dans le cadre des négociations de contrat. Ce n’est pas le refus de prolonger qui est sanctionné, mais le non-respect de certains engagements», indique le club. Ce qui est indigeste dans cette justification, c’est le fait que le club prétend que «ce n’est pas le refus de prolonger qui est sanctionné, mais le non-respect de certains engagements».
Le club pourrait difficilement s'exprimer autrement, sinon il s’exposerait aux sanctions de la FIFA, car aucun club ne peut sanctionner un joueur pour son refus de prolonger. Seulement, le Standard ne peut pas cacher le soleil avec une main. Cette décision n’est en réalité qu’un moyen de pression sur le Marocain pour le contraindre à prolonger son contrat qui expire en juin prochain. Le club sait que le joueur partira libre en fin de saison. Une situation difficile à accepter pour le club Liégeois, surtout avec un joueur de la trempe d'Amallah. Le timing de la décision d'exclure le joueur n’est pas fortuit. Il intervient à 40 jours du coup d’envoi de la Coupe du monde, Qatar 2022. En réalité, le Standard veut priver le joueur de temps de jeu et l’inciter à prolonger pour prétendre à une place dans le groupe de Walid Regragui pour le Mondial. Un mauvais calcul, car Selim Amallah a toutes les chances de disputer la Coupe du monde, à moins d’une blessure grave qui l’éloignerait des terrains.
Réagissant à cette décision, l’international marocain a republié la décision de sa direction en lui a ajoutant un émoji de Pinocchio que l’on peut interpréter comme une accusation de mensonge à l'endroit de sa direction. Le Marocain a manifesté l’été dernier sa volonté de quitter le club, mais faute d’offres à la hauteur des prétentions du Standard de Liège, le joueur honore sa dernière saison de contrat, mais apparemment, il ne s'attendait pas à un coup bas de sa direction pour l’obliger à prolonger.