L'application de la loi organique N°26-16 relative à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe a fait l'objet d'une séance de travail qui a réuni, mercredi à Rabat, des représentants du secrétariat général du gouvernement (SGG) et de l'Institut Royal de la culture amazighe (Ircam). Cette réunion vise à mettre à profit l'expérience acquise par l'Ircam dans le domaine de l'accompagnement des institutions étatiques pour atteindre les objectifs fixés dans la loi organique N°26-16 définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, ainsi que les modalités de son intégration dans l'enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique.
Dans une allocution à cette occasion, le directeur général de la législation et des études juridiques du SGG, Bensalem Belkourati, a mis l'accent sur la détermination du secrétariat de se préparer «avec tout le sérieux requis» pour réussir la mise en œuvre de la langue amazighe qui passe par «la publication des textes législatifs et réglementaires de manière progressive». Il a également rappelé l’article 11 de la loi organique N°26-16 qui stipule que «l’administration œuvre, de manière progressive, à la publication des textes législatifs et réglementaires à caractère général au Bulletin officiel en langue amazighe».
Pour sa part, le secrétaire général de l'Ircam, El Houssaïn Moujahid, a déclaré à la MAP que l'objectif de ces discussions est d'examiner les modalités et les procédures de travail au sein du SGG afin que le Bulletin officiel soit dans le futur publié en langue amazighe aux côtés de l'arabe et du français. «Cette rencontre préliminaire débouchera sur la signature d'une convention de partenariat entre le SGG et l'Ircam, qui représentera un cadre de travail dans divers domaines tels que la traduction, la formation et l'emploi de traducteurs et d'éditeurs», a-t-il ajouté, soulignant que cette réunion a pour but d'implanter la langue amazighe dans divers secteurs, et ce en exécution des Hautes Instructions Royales. «Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi organique relative à la langue amazighe et s'articule autour de la production de textes en amazigh et la traduction de textes en arabe vers le tamazight, comme première étape pour l'égalité entre les deux langues», a indiqué le conseiller juridique au SGG, Toufik Mediani.
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