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Mardi 19 Mars 2024
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Lydec : Plus de 384 MDH pour l'eau potable du Grand Casablanca

À l’image de plusieurs régions, Casablanca-Settat se caractérise par un stress hydrique exceptionnel cette année. Afin d’assurer et de sécuriser l’alimentation en eau potable du Grand Casablanca, et dans l’optique de réduire la dépendance de l’alimentation en eau potable vis à vis du bassin de l’Oum Er-Rbia, trois adductions au Bouregreg ont été pensées. Dans ce cadre, Lydec a mis en place un vaste projet de renforcement de l’approvisionnement de sa zone d’action en eau potable.

Lydec : Plus de 384 MDH pour l'eau potable du Grand Casablanca
Station de pompage de Lydec.

Les ressources en eau à partir desquelles est alimenté le Grand Casablanca en eau potable connaissent une réduction notable et une diminution des stocks de réserve, en raison du manque de précipitations pendant la saison des pluies. Dans ce contexte, il est à noter que l’eau distribuée par Lydec dans le Grand Casablanca provient de certaines sources principales, à savoir le barrage de Sidi Mohamed ben Abdellah dans la vallée du Bouregreg (107 millions de mètres cubes en 2021), le barrage Douarat et le barrage Sidi Saïd Mâachou situés dans la vallée de Oum Er-Rabia (109 millions de mètres cubes en 2021). À souligner que les réserves en eau de ces barrages ont connu une baisse vertigineuse. Afin d’assurer et de sécuriser l’alimentation en eau potable du Grand Casablanca, et dans l’optique de réduire la dépendance de l’alimentation en eau potable vis-à-vis du bassin de l’Oum Er-Rbia, trois adductions au Bouregreg ont été pensées.

Dans ce cadre, Lydec a mis en place un vaste projet de renforcement de l’approvisionnement de la région sud de la zone territoriale de la gestion déléguée, où l’expansion urbaine est très intense (communes de Bouskoura, d’Oulad Saleh, de Mediouna, de Majatia, d’Oulad Taleb et de Lahraouine). Et ce, en détournant l’alimentation des installations de l’Office national de l’eau potable pour alimenter le sud de Casablanca. Ces projets sont menés sur la base d’une convention conclue entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Économie et des finances, le ministère du Transport, de l’équipement et de l’eau, la wilaya de la région de Casablanca-Settat, l’autorité délégante, Lydec et l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE). Le premier projet a nécessité un investissement de plus de 108 millions de DH.

La première tranche, qui a été menée par l’ONEE, consiste à assurer un transfert de la conduite Bouregreg vers le réservoir «Mediouna 140» et «Bouskoura 140», à travers la mise en place d’une station de pompage d’un débit de 2,5 m³/s (4 m³/s à terme) et la pose d’une conduite de refoulement de 2.000 mm de diamètre. La deuxième tranche, assurée par Lydec, consiste à assurer un transfert d’eau potable depuis le réservoir «Mediouna 140» (altitude 140 m) vers le réservoir «Merchich 240» (altitude 240 m), avec la mise en place d’une station de pompage de 1 m³/s de débit et la pose d’une conduite de refoulement d’une longueur de 12 km avec un diamètre de 1.000 mm, entre le réservoir Mediouna 140 et le réservoir Merchich 240.

Les zones desservies par ce projet, qui vient de prendre du service, sont le sud de Casablanca, Aïn Chock, Mejjatia, Mediouna, Bouskoura et Nouaceur. Le deuxième projet du renforcement de la sécurisation consiste en la réalisation d’un réservoir supplémentaire au niveau de Mejjatia côte 200 (Altitude 200 m), d’une capacité de 30.000 m³. Le projet vise à augmenter la capacité et l’autonomie de stockage afin de sécuriser davantage la partie sud de Casablanca, notamment Mejjatia, Ouled Taleb, Mediouna, Lahraouiyine, la zone haute de Aïn Chock, Bouskoura et Nouaceur.

Doté d’un budget de 54 millions de DH, ce projet devrait être achevé en 2024. Un autre projet est en cours de réalisation à destination du projet «Riad» à Sidi Hajjaj Oued Hassar. Il est composé d’une station de pompage sur le site de l’aéroport de Tit Mellil, en plus d’un canal d’alimentation avec des diamètres de 1.000 mm sur 7 km et de 800 millimètres sur 3,3 km. Le projet inclut également la réalisation d’un réservoir semi-enterré, d’une citerne et d’un dispositif pour augmenter la pression de l’eau. Le montant alloué à ce projet est de 144 millions de DH. Il s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet portant sur l’eau, l’électricité et l’assainissement liquide, dont le coût global s’élève à 258 millions de DH, avec un apport de la gestion déléguée à hauteur de 160 millions de DH. Enfin, à Mansouria, le gestionnaire délégué a réalisé un projet de sécurisation de l’approvisionnement de cette commune, pour un investissement de 78,6 millions de DH. Il comprend un réservoir d’une capacité de 15.000 m³, en plus d’un canal d’une longueur de 6 km et d’un diamètre compris en 400 et 600 mm.

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