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Maltraitance infantile : Le bilan choc de «Touche pas à mon enfant»

Les cas signalés de maltraitance infantile ne cessent d’augmenter. Rien qu'en 2021, «Touche pas à mon enfant» a reçu 264 dossiers relatifs aux affaires, telles que les agressions physiques et les viols… perpétrées sur les enfants -tous âges confondus-.

Maltraitance infantile : Le bilan choc de «Touche pas à mon enfant»

Il ne se passe pas un jour sans que nous entendions parler d’actes de maltraitance envers les enfants. Des actes qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), englobent toutes les «formes de mauvais traitements physiques et/ou affectifs, de sévices sexuels, de négligence ou de traitement négligent, ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir».

Au Maroc, ce phénomène a pris une tournure inquiétante. En témoignent les derniers chiffres partagés par l’Association «Touche pas à mon enfant», sur sa page Facebook faisant état d’un nombre considérable de dossiers de griefs qui lui sont soumis en 2021. Selon cette association, «parmi les 264 dossiers de maltraitance infantile reçus, 205 concernent des affaires de viol».

Dans les détails, ces actes odieux touchent plus les filles que les garçons : «122 filles, dont 3 en situation de handicap, étaient victimes de viol contre 81 garçons». Et ce n’est pas tout. L’association révèle avoir reçu deux autres dossiers concernant des affaires de viol et maltraitance d’adultes courant leur enfance. Ces derniers refusent de recourir à la justice pour poursuivre les auteurs.

D'après les données communiquées, une partie des dossiers concernent le viol accompagné d'un meurtre réel, l’homicide et d’autres agressions sexuelles. «En plus d’un seul dossier concernant une affaire qui réunit le viol et le meurtre, l’association a reçu 4 autres dossiers de meurtre d’enfants et 54 relatifs aux agressions physiques perpétrées sur des mineurs, dont la plupart ont été transférés à l’Observatoire national des droits des enfants (ONDE)».

Pour ce qui est de la catégorie d’âge des victimes de viol du sexe féminin, le document indique qu’elle varie entre 2 ans et 17 ans, avec la présence d’un bébé fille de 3 mois et 6 jours. L’âge des victimes garçons se situe, quant à lui, entre 1 an et 16 ans.

Le plaidoyer de l’association
Contactée par «Le Matin», Najat Anouar, présidente de l’Association «Ne touche pas à mon enfant», ne mâche pas ses mots pour dénoncer la violence exercée sur les enfants appelant à redoubler d’efforts pour combattre ce fléau qui continue à prendre de l’ampleur au sein de notre société. «Pour combattre ce phénomène, il s'agit avant tout de sensibiliser la population la plus large aux dégâts psychologiques et aux conséquences sociales, à terme, de la violence exercée sur les enfants, par une démarche pédagogique sur la question, en organisant des campagnes médiatiques de prévention, des interventions dans les établissements scolaires par exemple», réclame la militante associative. Et d’ajouter qu’il devient urgent et indispensable de renforcer le rôle des structures et intervenants de l'aide sociale à l'enfance, particulièrement dans les milieux précaires et isolés.

Mme Anouar confie au journal «Le Matin» que son ONG ne ménage aucun effort pour venir à bout de ce problème de société à travers plusieurs actions qui se résument dans les formules suivantes : renforcement des capacités associatives en matière de lutte, de prévention, de sensibilisation ; développement d'outils pédagogiques ; plaidoyer ; conseil juridique aux victimes ; suivi psychologique ; suivi des dossiers en instruction à travers les tribunaux, etc.

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