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Recherche académique sur l'histoire du Maroc : l'avis de Marc Perrenoud

Historien spécialiste de l'histoire des migrations et de l'histoire des relations internationales de la Suisse, notamment avec l'Afrique et l'Asie, Marc Perrenoud parle au «Matin» de ses contributions à des projets de recherches historiques et de ses recherches actuelles, dans lesquelles le Maroc, qui vient de célébrer le centenaire de ses relations diplomatiques avec la Suisse, tient une place particulière.

Recherche académique sur l'histoire du Maroc : l'avis de Marc Perrenoud

Le Matin : Professeur Marc Perrenoud, votre participation est inscrite au programme du Colloque international qu'organise l'Institut Royal pour la recherche sur l'histoire du Maroc. Voudriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Marc Perrenoud
: Depuis 1981, je contribue à des projets de recherches historiques, notamment le Dictionnaire historique de la Suisse (désormais en ligne) et l'édition des Documents diplomatiques suisses, notamment la base de données en ligne www.dodis.ch. De 2002 à 2020, j'ai travaillé comme historien au ministère suisse des Affaires étrangères. Ma thèse de doctorat est consacrée aux relations entre banquiers et diplomates suisses de 1938 à 1946.

Quels sont les principaux thèmes sur lesquels vous avez mené vos recherches ou les travaux qui sont en cours ?

Mes recherches portent notamment sur la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale et lors de la décolonisation. J'ai été le conseiller scientifique de la Commission indépendante d'experts Suisse-Seconde Guerre mondiale, qui a publié des analyses de la place financière suisse et de la politique face aux réfugiés. Mes recherches actuelles sont consacrées à l'histoire des migrations, ainsi qu'à l'histoire des relations internationales de la Suisse, notamment avec l'Afrique.

Comment en êtes-vous venu à élargir ces recherches au Maroc ?

Depuis 1990, je travaille sur l'histoire des relations de la Suisse avec l'Afrique et l'Asie. Le Maroc est évidemment important dans ce contexte. En 2021, dans le cadre de la commémoration d'un siècle de présence diplomatique suisse au Maroc, j'ai été invité par l'ambassade de Suisse à Rabat. Ceci m'a permis d'approfondir l'analyse historique des relations entre nos deux pays. Ceci m'a aussi montré que des recherches sont encore nécessaires et indispensables.

Avez-vous des contacts avec vos collègues ou des étudiants marocains ? Comptez-vous vous associer à des projets de l'Institut Royal pour la recherche sur l'histoire du Maroc ?

L'édition des Documents diplomatiques suisses a été lancée et dirigée pendant longtemps par le professeur Antoine Fleury de l'Université de Genève, qui connaît très bien le Maroc. En 2021, j'ai pu rencontrer le Professeur Kenbib. Nos entretiens furent instructifs et stimulants. J'espère que d'autres rencontres et d'autres projets pourront se réaliser. Les entretiens avec le Professeur Kenbib et avec d'autres personnalités montrent que des recherches historiques peuvent et doivent se développer.

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