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C'est devenu presque une règle. Au cours de la première semaine du mois sacré, le prix du poisson s’enflamme, notamment la sardine. À Casablanca, le prix de ce produit a atteint 20 dirhams le kilogramme, hier. C’est également le cas à Rabat-Salé où la sardine oscille entre 15 et 20 DH/kg. Pour les autres produits comme le merlan et la sole, par exemple, les prix varient entre 60 et 90 DH/kg pour le premier et 50 et 60 DH/kg pour le second. Selon Hamid Halim, expert dans le secteur de la pêche, la flambée du prix surtout de la sardine ne reflète pas une rareté du produit, mais plutôt une augmentation sensible de la demande assortie d’une montée des actes spéculatifs.
«Pendant la première semaine du mois sacré, le prix du poisson augmente suite à une montée soudaine de la demande. Mais généralement, les prix redescendent à leur niveau normal à partir de la deuxième semaine, car les producteurs réagissent au comportement de la demande en adaptant les volumes pêchés», explique Halim. Notre interlocuteur invoque un autre facteur ayant impacté globalement la disponibilité des ressources halieutiques. «Il s’agit essentiellement de la sécheresse.
En effet, certaines variétés de poisson, dont la sardine, raffolent des éléments nutritifs transportés par les rivières et déversés dans la mer. Ce n’est pas le cas cette année du fait de la rareté des précipitations», détaille l’expert, également président de l’Association Maroc Bleu. Il rappelle, par ailleurs, qu’un prix de référence de 3 dirhams au niveau des pêcheries du Sud est appliqué sur la sardine. En y ajoutant les frais liés au transport et au froid, elle doit être offerte à 7 DH/kg au consommateur à Casablanca. Selon lui, comme pour d’autres produits, c’est la multiplication des intermédiaires qui renchérit le prix du poisson. D’où la nécessité pour le département de l’Intérieur d’intervenir afin de serrer la vis autour de ces pratiques qui pénalisent le consommateur et les pêcheurs.
