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Le marché touristique israélien représente un potentiel de 200.000 arrivées par an

Le premier vol Casablanca/Tel-Aviv de Royal Air Maroc a été inauguré dimanche. Ce lundi, la compagnie nationale a profité de ce vol pour signer un accord de partage de codes (CodeShare) avec la compagnie israélienne El Al. Ce nouveau marché pourrait fournir 200.000 arrivées et jusqu’à 1 million de nuitées par an au secteur touristique marocain.

Le marché touristique israélien représente un potentiel de 200.000 arrivées par an

Le premier vol direct de la ligne régulière Royal Air Maroc reliant Casablanca et Tel-Aviv a été inauguré dimanche. Une délégation marocaine constituée d’opérateurs économiques et de personnalités du monde de la culture était à bord de ce vol inaugural afin de participer à une série de rencontres économiques et culturelles avec leurs homologues israéliens. «Le lancement effectif de nouvelle route se fera à raison de quatre fréquences par semaine dans un premier temps, pour passer rapidement à cinq vols par semaine», indique la compagnie. «Nous sommes heureux d’inaugurer cette liaison directe vers Tel-Aviv, la première dans l’histoire de la compagnie nationale. Notre qualité de service Skytrax 4* est une véritable référence dans la région Afrique et Méditerranée», a déclaré pour l’occasion, Hamid Addou, PDG Royal Air Maroc.

Rappelons que le premier vol commercial reliant les deux pays, opéré par la compagnie Israir, a atterri à Marrakech le 25 juillet 2021, avec, à son bord, une centaine de touristes israéliens, suivi d’un autre vol opéré par la compagnie El Al. Royal Air Maroc et cette compagnie israélienne ont signé, hier à Tel-Aviv, un accord de partage de codes (Codeshare). «Nous nous réjouissons de ce partenariat conclu entre les deux porte-drapeaux officiels des deux pays dans le domaine du transport aérien, une grande réalisation effectuée en un temps relativement court depuis la conclusion des accords d’Abraham qui ont permis d’instituer des relations officielles», a déclaré, pour sa part, Avigal Soreq, CEO de la compagnie israélienne. «Il s’agit d’une diversification nécessaire qui s’ajoute aux principales sources d’arrivées actuelles du Royaume (France, Allemagne et Grande-Bretagne)», explique au «Matin», Zoubir Bouhout, directeur du Conseil provincial du tourisme d’Ouarzazate. Et pour cause, il y a un potentiel et une demande touristiques importants sur ce nouveau marché. Preuve en est «le nombre de compagnies israéliennes ayant commencé à desservir le Maroc (3 jusqu’à présent) et le nombre de fréquences décidées par RAM», souligne Bouhout. En effet, avec une diaspora marocaine estimée à 800.000 personnes, 50.000 à 80.000 Israéliens visitent annuellement le Royaume. Pour ce professionnel, ce marché devrait passer à 200.000 arrivées par an pour un nombre de nuitées allant de 800.000 à un million par an. La dépense moyenne d’un touriste israélien tourne autour de 950 dollars sur la période 2012-2018.

Les segments couverts sont ceux du tourisme familial ou religieux, tourisme de loisirs, MICE (conférences, salons et foires internationales) et voyage d’affaires. Rappelons qu’en quelques mois seulement, après la normalisation des relations entre les deux pays, pas moins de 30 partenariats d’affaires ont été signés entre les deux pays. La high tech, le textile, la santé, les énergies renouvelables, l’agriculture et l’eau sont les principaux secteurs concernés. D’ailleurs, un Symposium Maroc-Israël sur l’eau, l’agriculture et la pisciculture qui traitera du thème «Les technologies avancées pour anticiper les défis de demain» démarre mercredi dans la région d’Agadir. L’événement, qui prend fin le jeudi, est organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Maroc-Israël en partenariat avec la région de Souss-Massa.

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