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Marché du travail:la faible présence des femmes impacte négativement le niveau de vie au Maroc

L’activité des femmes joue un rôle important dans l’amélioration du niveau de vie au Maroc. À tel point que renforcer leur accès aux opportunités économiques donnerait un sérieux coup de pouce à la croissance du PIB par habitant : 5% en moyenne, sur la période 2022-2035, selon une analyse de la DEPF.

Marché du travail:la faible présence des femmes impacte négativement le niveau de vie au Maroc

L'amélioration de la participation des femmes à l’activité économique est l’un des objectifs du nouveau modèle de développement (NMD). La concrétisation de ses objectifs de promotion de l’égalité de genre et de l’accès renforcé des femmes aux opportunités économiques (taux participation des femmes à l’activité de 45% à l’horizon 2035) pourrait contribuer à un gain de 5% en moyenne, sur la période 2022-2035, de la croissance du PIB par habitant (PIBH), selon une analyse genre que vient d’effectuer le ministère de l’Économie et des finances (Direction des études et des prévisions financières-DEPF). La faible présence des femmes dans le marché du travail impacte négativement l’évolution du niveau de vie au Maroc et l’effet de l’utilisation de la main-d'œuvre (UMO) féminine sur le PIBH a été particulièrement visible pendant la crise, selon l’analyse. En 2020, le PIBH a accusé un repli de 7,1% sur un an. L’activité et le chômage des femmes ont amplifié cette contraction du PIBH à hauteur respectivement de 30,3% et 8,5% contre 1,2% et 33,9% pour les hommes «au regard des effets de la crise Covid-19 qui ont amplifié la fragilité déjà bien existante de la situation de la femme sur le marché du travail», indique l'étude.

Le travail de la DEPF a relevé, par ailleurs, une contribution négative et contraignante de l’utilisation de la main-d'œuvre féminine à l’évolution globale de l’UMO durant les trois périodes triennales de 2011-2013, de 2014-2016 et de 2017-2019 à hauteur respectivement de -6,1%, de -44,2% et de -56,8% contre des contributions respectives à hauteur de -4,5%, -8,4% et +60,6% générées par l’UMO masculine. Autre fait remarquable constaté : une contribution négative et décroissante de l’activité féminine (toutes tranches d’âge confondues) à hauteur de -52% en 2014-2016 et de -56,8% en 2017-2019, contre une contribution de -26,1% et +39,3% respectivement pour l’activité des hommes. La dégradation du taux de chômage des femmes, toutes tranches d’âge confondues, a donc «impacté négativement l’évolution du PIBH entre 2014-2016 et 2017-2019», conclut l’analyse.

Quant à la contribution du chômage des hommes, elle demeure positive et en amélioration durant les mêmes périodes, exception faite de la tranche d’âge 25-44 ans dont la contribution, quoique positive, a accusé une légère dégradation. Par ailleurs, les auteurs du document soulignent des contributions positives, quoiqu’en décélération, de la démographie sur l’évolution du PIB par habitant : la population féminine en âge d’activité contribue plus que celle des hommes à l’accroissement du PIBH avec une contribution totale à hauteur de 10,6% contre 6,7% pour la population masculine.
 

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