Le Maroc est déterminé à moderniser les circuits de commercialisation des fruits et légumes. Un chantier qui figure d’ailleurs parmi les axes prioritaires de la stratégie agricole Génération Green (2020-2030). Cette feuille de route prévoit en effet l’installation de marchés de gros modernes et aux meilleurs standards dans le secteur. La région de Marrakech-Safi compte ouvrir le bal de ces infrastructures nouvelle génération. Aux côtés des autres parties prenantes concernées, notamment les départements de l’Agriculture et de l’Industrie, la région entend aménager un marché de gros d’intérêt national dans la commune de Sidi Bouaâthmane dans la province de Rehamna. Le déploiement de cette plateforme, au niveau de cette région, ayant un positionnement géographique stratégique, devra permettre d’assurer la connectivité des flux de production et de distribution entre le sud et le nord du Royaume, ainsi que l’approvisionnement en produits frais des bassins de consommation cibles. La région ouvrira donc le bal puisque 3 autres plateformes sont également programmées pour Meknès, Agadir et Berkane.
Le chantier de modernisation des circuits de commercialisation des fruits et légumes devra se matérialiser par la mise en place d’un schéma directeur national des marchés de gros modernes. Ce dernier sera élaboré sur la base d’une grande étude stratégique environnementale et sociale, d’ailleurs, prévue par le programme d’exécution de Génération Green. Des consultations avec les différentes parties prenantes devront avoir lieu autour des conclusions de cette étude et donneront lieu à un livrable final, cristallisant la vision nationale de développement des marchés de gros à l’échelle nationale. Autre chantier, la révision du cadre réglementaire régissant ces infrastructures qui date de 1962. Concrètement, la Direction générale des collectivités territoriales devra recruter une assistance technique afin de l’appuyer dans les différentes démarches de définition des amendements à l’article 83 de la Loi organique n° 113-14 clarifiant notamment la relation entre le secteur privé et les communes en matière de création et de choix de mode de gestion des marchés de gros modernisés. Pour rappel, 65% des fruits et légumes frais produits et consommés au Maroc seraient commercialisés de manière informelle.