Opposée à une équipe sud-africaine qui a clairement annoncé son intention de jouer le nul à Rabat, l’équipe nationale a cravaché dur, jeudi à Rabat, pour décrocher les trois points de la victoire. Menés au score dès la septième minute de jeu, les Lions de l’Atlas ont vu leur ligne défensive craquer à l’issue de la première contre-attaque des Bafana Bafana, avec Lyle Foster qui a facilement pris le dessus sur la paire de la charnière centrale, Nayef Aguerd et Romain Saïss. Les Marocains ont logiquement dominé la possession du ballon (64%), profitant du nouveau schéma tactique adopté par Vahid Halilhodzic, qui a multiplié ses pions en ligne médiane avec un 4-1-3-2.
Grâce à l’excellent travail effectué par la sentinelle Sofyan Amrabat, Ilyas Chaïr, Aymane Barkouk et Salim Amallah ont pu asseoir leur domination en milieu de terrain, multipliant ainsi les offrandes aux attaquants. Mais là encore, le problème du manque d’efficacité a privé les Lions de l’Atlas d’un score beaucoup plus confortable. Au total, les coéquipiers de Youssef En-Nesyri ont tiré à 29 reprises vers la cage de l’Afrique du Sud, dont 10 tirs dans le cadre, mais la sélection n’a pu en tirer que deux buts. Rien qu’en première période, l’attaquant du FC Séville aurait facilement pu signer un hat-trick, tellement les services d’Achraf Hakimi à partir du couloir droit étaient justes et profitables. À titre de comparaison, les Bafana Bafana ont tiré seulement 5 fois vers Yassine Bounou, pour un seul tir cadré : celui du but de Lyle Foster à la 7e minute. Un réalisme glacial qui a failli chambouler les cartes de Vahid Halilhodzic, mais ce dernier a encore une fois réussi à réajuster ses cartes pour changer la donne.
La détermination et le coaching sauvent la mise à RabatLe discours de coach Vahid dans les vestiaires a certainement dû être sévère, puisque la sélection marocaine s'est jetée de tout son poids sur la défense sud-africaine après la reprise, parvenant à égaliser au bout des cinq premières minutes de la deuxième période. À l’heure de jeu, le sélectionneur national envoyait de nouvelles armes offensives sur la pelouse, avec l’entrée d’Amine Harit, de Azzedine Ounahi, d’Ayoub El Kaâbi et de Yahya Attiyat Allah. Le milieu offensif de l’Olympique de Marseille a donné beaucoup de fraîcheur à l’attaque marocaine en proposant des solutions individuelles, au même titre que Azzedine Ounahi. Finalement, Harit servait El Kaâbi pour le but de la victoire, confirmant la justesse des choix de Halilhodzic.
Ces deux buts n’éclipsent cependant pas le problème majeur dont souffre la ligne d’attaque marocaine, à savoir le manque de réalisme. Marquer deux buts à l’issue de 10 tirs cadrés, sans parler des autres occasions aisées, mais gâchées, pousse à se poser de nombreuses questions, d'autant que le portier de l’Afrique du Sud n’a pas vraiment crevé l’écran jeudi. Coach Vahid sera peut-être appelé à tenter de nouvelles combinaisons face au Liberia, notamment en essayant la paire Soufiane Rahimi et Zakaria Aboukhlal, qui a très peu joué depuis la dernière Coupe d’Afrique des nations.
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