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Maroc-Espagne : que vaut la Roja, adversaire des Lions de l’Atlas en huitième de finale ?

Auteure d’une entrée fracassante face au Costa Rica (victoire 7-0), l’Espagne a eu du mal à enchaîner par la suite. La Roja a fait match nul face à l’Allemagne (1-1) et s’est inclinée face au Japon (1-2). Si personne ne remet en cause les qualités de la sélection de Luis Enrique, il n’en demeure pas moins que cette équipe montre énormément de signes de faiblesse que peuvent exploiter les Lions de l’Atlas pour les éjecter de la Coupe du monde. Une défense vulnérable avec des joueurs portés sur l'offensive, mais qui défendent mal, un milieu de terrain lent et une inefficacité offensive comme le révèlent les statistiques des matchs face à l'Allemagne et au Japon.

Maroc-Espagne : que vaut la Roja, adversaire des Lions de l’Atlas en huitième de finale ?

Indéniablement, l’Espagne possède une équipe bourrée de talents : Pedri, Gavi, Dani Olmo, Marcos Asensio… Une équipe qui fait peur sur le papier, mais sur le papier seulement. Le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, a vu juste en disant que «l’Espagne est favorite sur le papier». Sur le terrain, cette équipe est prenable. Ses deux prestations face à l'Allemagne et au Japon ont révélé ses carences, notamment le manque d’équilibre entre ses lignes. Très offensive et disposant d’une armada de joueurs portés vers l'avant comme les latéraux Jordi Alba ou Dani Carvajal, l'Espagne reste fragile derrière. Les joueurs qui composent sa défense : Eric Garcia, Jordi Alba, Aymeric Laporte ne sont pas les plus réputés défensivement dans leur domaine, sans oublier le gardien Unaï Simon, capable d'offrir des caviars à ses adversaires par ses relances parfois hasardeuses.

Un milieu de terrain lent

En milieu de terrain, Sergio Busquets, qui fut une référence pendant de longues années à son poste, n’est plus impérial en milieu de terrain. Un bon pressing sur le joueur permettrait aux Lions de l’Atlas de le déposséder du ballon et de placer des contre-attaques. Le Bayern Munich a bien compris sa lenteur et a mis en place un plan pour le déstabiliser et l’empêcher de jouer à sa guise.

Un jeu de possession désuet

Le jeu de possession a fait la gloire de l’Espagne lors de la Coupe du monde 2010, avec des joueurs de classe mondiale, comme Xavi, Iniesta et Busquets, pour ne citer que ces trois stars qui constituaient la plaque tournante du milieu de terrain espagnol. Aujourd’hui, la Roja continue d’adopter ce style de jeu. Mais ça ne réussit pas toujours à la sélection espagnole face à des équipes agressives et pratiquant un pressing sur le porteur du ballon pour le pousser à la faute. Avec un rythme lent et la volonté de s’assurer la conservation du ballon, l’Espagne peine à changer de rythme pour surprendre son adversaire et se met en danger quand elle perd le ballon, puisque ses joueurs mettent du temps à assurer le repli défensif. L’Allemagne et surtout le Japon ont bien profité de cette possession stérile pour juguler la Roja.

Manque d’efficacité offensive

Certes, l’Espagne se crée beaucoup d’occasions, mais elle peine à les concrétiser. À l’exception de la démonstration de force face au Costa Rica où il avait scoré à sept reprise, les attaquants espagnols ont eu du mal à se montrer tranchants devant le but adverse. Le match face au Japon en est le parfait exemple. Les Espagnols ont tenté 12 tirs, mais n’en ont cadré que 5. Ils avaient réussi 1.058 passes, soit 83% de possession, contre seulement 228 passes réussies pour les Japonais (17% de possession). Face à l'Allemagne, la Roja a tenté 7 tirs dont seulement 3 cadrés. L’Espagne est une équipe de grande qualité, mais qui a énormément de faiblesses. Aux Lions de l’Atlas de les exploiter pour leur faire mal, d’autant plus que cette équipe manque de leader sur le terrain, comme pouvait l’être à l’époque Puyol, Ramos ou encore Pique, Xavi, voire Victor Valdes. La seule référence de l’Espagne dans cette Coupe du monde, Qatar 2022, c’est son match face au Costa Rica. La sélection ibérique a été, en revanche, poussive face à l’Allemagne et au Japon.

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