Après le cuisant revers subi à Cincinnati aux États-Unis, les supporters des Lions de l’Atlas ont nourri l’espoir de voir leur équipe flamber en ce mois de juin, face à des équipes de second rang, à l’occasion des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations, Côte d’Ivoire 2023. Finalement, les protégés de Vahid Halilhodzic ont bien engrangé les six points face à l’Afrique du Sud et au Liberia, mais n’ont jamais réussi à convaincre sur la pelouse. Le niveau affiché par En-Nesyri et compagnie face aux Bafana Bafana puis contre les «Lone Stars» était à la limite du médiocre, à tel point que des cadres de la sélection n’ont pas hésité à admettre la baisse de régime constatée, à l’image de Romain Saïss, Amine Harit ou encore Fayçal Fajr. Il faut dire que les choix opérés par coach Vahid n’ont pas favorisé la stabilité au sein de la tanière des Lions, puisque le sélectionneur a largement remanié son Onze titulaire depuis le 1er juin, tout en adoptant trois schémas tactiques différents : le 3-5-2 face aux États-Unis, le 4-1-3-2 face à l’Afrique du Sud, puis le 4-4-2 face au Liberia lundi.
Après avoir échoué sur le plan physique face aux États-Unis, les Lions ont retrouvé des couleurs face aux Bafana Bafana et ont réussi à se créer une série d’occasions, puisque le Maroc avait tiré à 29 reprises vers la cage de l’Afrique du Sud pour un total de 10 tirs cadrés, avec seulement 2 buts marqués. Des voix s’étaient encore élevées pour décrier ce manque de réalisme récurrent, mais la prestation de lundi venait encore rajouter de l’huile sur le feu, avec un secteur offensif incapable de mener des attaques placées. En effet, la première mi-temps face au Liberia aura été l’une des pires de Vahid Halilhodzic depuis son arrivée sur le banc de touche marocain, avec zéro tir cadré et une accablante incapacité à percer la dernière ligne des Lone Stars.
Au terme des 90 minutes de jeu lundi, le Maroc a finalement tiré à 8 reprises vers la cage adverse avec seulement 2 tirs cadrés, sachant que le taux de possession était pratiquement le même que celui de jeudi dernier (64% face à l’Afrique du Sud, 67% face au Liberia). Après avoir gâché des buts tous faits face à l’Afrique du Sud, le Maroc a donc peiné à construire des situations propices lundi, ce qui est encore plus alarmant à quatre mois de la Coupe du monde Qatar 2022. Ce constat est encore plus inquiétant si l’on prend en compte le niveau de l’adversaire en face, une équipe du Liberia classée au 149e rang mondial, qui n’a réussi aucun tir cadré lundi et qui n’a même pas su orchestrer une seule contre-attaque, vu les déchets au niveau de la relance. Face à des adversaires du calibre de la Belgique ou de la Croatie, le Maroc aura intérêt à revoir ses cartes, s’il espère éviter de sévères corrections au Qatar.