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Le Maroc plaide pour une architecture en phase avec les défis de l’urbanisation en Afrique

Le 13e Congrès de l'Union des architectes d'Afrique s'est ouvert ce lundi à Rabat avec la participation d'architectes, d'acteurs politiques et d'experts. Il a ainsi été question des grands défis de l'Afrique en matière d’urbanisme et du rôle de l’architecture. Le président du Conseil national de l'Ordre des architectes, Chakib Benabdellah, a appelé dans ce sens à la création d’un Observatoire panafricain de l’architecture.

Le Maroc plaide pour une architecture en phase avec les défis de l’urbanisation en Afrique

Le président du Conseil national de l'Ordre des architectes, Chakib Benabdellah, a appelé, lundi à Rabat, à la création d’un Observatoire panafricain de l’architecture, en tant qu’espace de réflexion, d’échanges et de valorisation des initiatives entreprises au sein du continent pour une architecture moderne et authentique. Mais l’aboutissement de ce projet demeure tributaire du renforcement des partenariats entre les secteurs privés et publics et l'association de l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l’architecture, de l’urbanisme, des villes intelligentes pour une prise de décision collégiale, plus en phase avec les défis de l’Afrique de demain. Intervenant à l'occasion de l'ouverture du 13e Congrès de l’Union des architectes d’Afrique, et premier Congrès physique organisé depuis le début de la pandémie de la Covid-19 à Rabat, M. Benabdellah a recommandé par ailleurs dans son discours d'ouverture, la tenue d’un événement triennal, sous forme d’assises, permettant d’établir un échange permanent entre le secteur privé et les décideurs politiques sur les sujets relatifs à l’urbanisme, parallèlement à la mise en place d'une Charte d’engagement des architectes africains en faveur du développement durable, alignés sur les exigences des Objectifs de développement durable. Selon l’intervenant, cette charte sera ainsi le gage de l’engagement citoyen et responsable de l’architecture africaine, autour d’une vision commune et partagée de la durabilité.

En effet, avec le doublement attendu de la population en Afrique et l’urbanisation accélérée induite par cette évolution démographique, plusieurs défis se poseront, à commencer par la conservation et la mise en valeur des richesses patrimoniales et identitaires des villes africaines face aux défis environnementaux, écologiques, sociologiques, démographiques et urbanistiques majeurs que connaît le continent. Autres défis et non des moindres, la maîtrise des enjeux de la métropolisation dans les pays africains et les nouvelles orientations pour les politiques publiques et la gouvernance urbaine. L'architecte, qui est un maillon central des politiques publiques et privées, est plus que jamais appelé à relever ces défis, puisqu'il est l'un des acteurs incontournables de ce schéma. C'est dans ce sens que Victor Miguel, président de l'Union des architectes d'Afrique, a appelé à l'unification des actions et au lancement d'une réflexion commune autour des défis d'urbanisme auxquels fait face le continent.

Pour sa part, Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, a souligné dans un discours prononcé en son nom par le secrétaire général du ministère, Abdellatif Nahli, la nécessité de préserver le patrimoine environnemental et d'établir l’équilibre social entre les territoires riches et pauvres, à travers la création d'une prospérité continue et en maintenant vivantes les multiples expressions culturelles qui structurent les sociétés. Abordant les efforts consentis par le Royaume en termes de planification, la responsable gouvernementale a rappelé que le Maroc a opté pour une planification urbaine renouvelée, anticipative et prospective d’échelles différenciées basée sur des règles hiérarchiques de subordination.

Cette planification se trouve actuellement en phase d'être accompagnée d'une politique urbaine rénovée, centrée sur le bien-être du citoyen, sur la qualité du cadre de vie, sur l’inclusion socio-économique, la résilience et la durabilité urbaine, dans un contexte de relance post-Covid. «Cette politique urbaine exige de façon prioritaire la révision du système de planification territoriale à travers la mise en place d’une nouvelle génération de documents d’urbanisme, en phase avec les enjeux, souples, incitatifs et adaptables, l’instauration d’outils de financement de l’urbanisation et d’aménagement foncier, la mise en place d’une gouvernance territoriale innovante à travers le repositionnement territorial des Agences urbaines, la réforme des procédures relatives aux autorisations d’urbanisme en milieu urbain et rural en vue de l’amélioration de l’environnement de l’investissement et l’adoption d’une stratégie de digitalisation faisant du numérique un facteur majeur de compétitivité», a-t-elle conclu.

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