1970, 1986, 1994, 1998, 2018 et désormais 2022 : le Maroc est qualifié en Coupe du monde pour la sixième fois de son histoire. Au terme d’une rencontre maîtrisée face à la sélection de la République démocratique du Congo (4-1), les Lions de l’Atlas ont décroché le droit de faire partie des 32 sélections qui seront au Qatar en novembre prochain. Après avoir ramené un précieux nul de Kinshasa, les hommes de Vahid Halilhodzic étaient obligés de s’imposer pour éviter toute surprise malheureuse. Du coup, Vahid a fait du Vahid en alignant une équipe, encore une fois, inédite. Mais les plans du technicien franco-bosnien prennent un sérieux coup après seulement 5 minutes de jeu, lorsque Jawad El Yamiq est contraint à l’abandon pour cause de blessure. Face à une défense congolaise lente, la vivacité de Tarik Tissoudali et Ayoub El Kaabi est une véritable dague dans le cœur de l’arrière-garde des Léopards. Il faut cependant attendre un quart d’heure pour voir le premier tir cadré du match. Une tentative qui ouvre le chemin des filets pour les Marocains, qui ouvrent la marque grâce à l’homme du match, Azeddine Ounahi.
Le milieu de terrain reprend de plein fouet un ballon mal dégagé par la défense congolaise. Un but qui libère tout le Complexe Mohammed V et son public déchainé, qui a envahi les gradins 2 heures avant le match. L’ambiance redescend d’un cran à la demi-heure de jeu, lorsque Yassine Bounou se blesse à l’arcade sourcilière après un télescopage sur corner. Le staff médical tente de stopper l’hémorragie, mais le keeper sévillan est sonné. Il est relevé par Munir El Kajoui. Dans le temps additionnel, Tarik Tissoudali profite d’une mauvaise passe de Christian Luyindama pour aller battre Kiassumba avec beaucoup de sang-froid. Le break est fait. Mais c’est à la 55e minute que la messe est dite. Tissoudali déborde sur le flanc gauche et sert Ounahi, qui bloque et enchaine du pied gauche. Le même Ounahi est à l’origine du quatrième but. Son tir est repoussé par Kiassumba, mais Hakimi est à l’affût. Les Congolais sauvent l’honneur grâce à un bijou signé Ben Malango. Dans huit mois, la bannière marocaine flottera sur les stades de Doha. L’objectif est désormais de faire bonne figure, mais aussi, et surtout, de pérenniser la présence des Lions de l’Atlas au rendez-vous mondial.