Le Maroc perd trois places dans le classement 2022 de l’Agility Emerging Markets Logistics. Cette année, l’indice place le Royaume au 20e rang des 50 principaux «marchés émergents» évalués à travers le monde. Le pays est, par ailleurs, 9e sur les 15 pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Il pointe derrière les Émirats arabes unis (3e), l’Arabie saoudite (6e), le Qatar (7e), la Turquie (10e), Oman (14e), le Bahreïn (15e), le Koweït (17e) et la Jordanie (19e). Le Maroc devance l’Égypte (21e), l’Iran (30e), le Liban (35e), la Tunisie (36e), l’Algérie (37e) et la Libye (50e). Cette 13e édition de l’indice place, en outre, le Royaume au Top 10 des marchés ayant les meilleurs fondamentaux commerciaux (9e). Le Maroc gagne aussi deux places en terme d’infrastructures logistiques internationales où il devient 17e.
Le pays est, par ailleurs, 34e en ce qui concerne les infrastructures logistiques nationales et se positionne au 36e rang dans la préparation à la numérisation. «Il y a un lien évident entre les capacités numériques d’un pays et ses perspectives de croissance», déclare Tarek Sultan, PDG d’Agility. «La compétitivité des marchés émergents sera déterminée par leur capacité de se doter d’entreprises et de ressources humaines numériquement compétentes et fermement décidées à diminuer leurs émissions d’une manière qui favorise la croissance plutôt que de la sacrifier», ajoute-t-il. De manière globale, les deux plus grands pays du monde, à savoir la Chine et l’Inde, conservent leurs places respectives de numéros 1 et 2 du classement. Le Top 10 est complété par les Émirats arabes unis, la Malaisie, l’Indonésie, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Thaïlande, le Mexique et la Turquie.
Le Vietnam, classé 8e en 2021, échange sa place avec la Thaïlande et descend au 11e rang. Pour rappel, l’indice a été préparé par le cabinet d’analyse et de recherche dans le secteur de la logistique, Transport Intelligence (TI). Ses conclusions se font sur la base des atouts logistiques, du contexte commercial et, pour la première fois, de la préparation à la numérisation des principaux marchés émergents. L’indice inclut, également, une enquête sur 756 professionnels du secteur des chaînes d’approvisionnement. Pour le directeur exécutif de TI, John Manners-Bell, «la rapidité avec laquelle les marchés émergents vont se remettre de la crise de ces deux dernières années – en particulier au point de vue de la cohésion sociale, économique et politique – dépendra largement du rythme du déploiement des campagnes de vaccination. Parallèlement, pour que les affréteurs soient réintégrés dans le système commercial mondial, il est indispensable de rétablir les liens entre ces économies et les marchés occidentaux».