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Marrakech : Le Conseil de la ville déclare la guerre aux chiens errants

Marrakech : Le Conseil de la ville déclare la guerre aux chiens errants
Les chiens errants se multiplient généralement dans les chantiers de construction et les nouveaux quartiers.

Le Conseil de la ville de Marrakech a déclaré la guerre aux chiens errants. Réuni la semaine dernière sous la présidence de la maire, Fatima-Zahra Mansouri, le bureau de la commune a, en effet, consacré les travaux de cette session à ce problème récurrent, passant en revue les efforts de lutte contre les chiens errants et les opérations menées régulièrement par les équipes du Bureau communal d’hygiène pour cerner ce phénomène.
Selon Khadija Bouhrachi, vice-présidente du Conseil communal, les services communaux dédiés ont capturé, en l’espace d’une seule journée, 19 chiens sans propriétaire : 10 à Ârsat Lamâach près du Mellah et aux alentours de la mosquée de la Koutoubia, 5 dans le quartier M’hamid et sur la route de Guemassa, ainsi que 4 à Bouâkkaz et sur la route de Chrifia. Ce nombre a atteint 28 animaux errants le lendemain, dont 9 chats. Au total, le Bureau communal d’hygiène a capturé 102 chiens errants en cinq jours, selon le Conseil de la ville.

Dans ce contexte, la commune a procédé au lancement d’un projet de construction d'un nouveau centre pour animaux errants, dans le cadre d'une convention de partenariat portant sur la réalisation et l'équipement d'un centre de stérilisation et de vaccination pour chiens et chats errants dans la ville de Marrakech. Ce projet est mené en coopération et en coordination avec la Direction générale des collectivités territoriales, le Conseil préfectoral de Marrakech, l’arrondissement du Mechouar-Kasbah et les associations œuvrant dans ce domaine.

«La mairie est consciente de l'importance d’une gestion efficace du phénomène de propagation des chiens errants dans le but de réduire le risque de transmission de certaines maladies infectieuses, voire mortelle, telles que la rage et la leishmaniose, ou autres maladies transmissibles, ainsi que pour améliorer le cadre de vie de la population et la protéger des conséquences résultant de ce phénomène», explique le Conseil communal.
Et de préciser : «Cette démarche s'inscrit également dans le cadre de la volonté du Maroc d’éradiquer les décès causés par la rage à l’horizon 2025, ainsi que dans la lignée de la Stratégie nationale de la prise en charge intégrée de lutte contre les vecteurs viraux. Cela répond aussi à la nécessité de procéder à travers des partenariats et en coopération dans la gestion préventive de la chose locale, le but étant d’intensifier et de conjuguer les efforts afin d’assurer et de préserver la sécurité et la santé des citoyens».

Les termes de la convention de création de ce centre incluent également le soutien et la coordination entre l’ensemble des parties prenantes en termes d’actions, ainsi que la formation de cadres et d’agents qui travailleront dans ce domaine, outre la mise en œuvre de programmes de sensibilisation à ce phénomène et aux moyens de le juguler.
«À travers la création de ce centre, la commune de Marrakech et ses partenaires visent à faire face à la problématique des chiens et des chats errants, en adoptant une nouvelle approche qui vise principalement à stopper leur reproduction et leur capacité à transmettre les maladies, en les stérilisant, en les vaccinant contre la rage et en les traitant contre les parasites, avant de les remettre dans leur environnement en sur la base de la dimension géographique et de leur mode de circulation, et ce dans le respect des principes des droits des animaux, conformément aux exigences de la Convention internationale et aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé et de l'Organisation mondiale de la santé animale», conclut le Conseil de la ville de Marrakech.

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Des meutes en gestation

Les zones où les cas de rage sont généralement déclarés ont toutes une particularité. Il s’agit souvent de nouveaux quartiers et de nouvelles villes où les chantiers de construction poussent comme des champignons. Les chiens errants se multiplient généralement dans les nouveaux quartiers. Les gardiens de chantiers ont cette habitude de s’entourer de chiens, car, indirectement, ils surveillent le matériel de construction. Ils deviennent en quelque sorte des «collaborateurs» qui apportent une assistance cruciale dans la tâche de surveillance, d’où leur appellation de «chiens communautaires». Ces chiens ont un cycle de reproduction de deux fois par an. Ils se multiplient et constituent par la suite des meutes au sein desquelles un individu contaminé peut transmettre le virus à plusieurs membres de la communauté. À noter également que les personnes les plus exposées à la rage ou aux autres virus transmis par les chiens infectés sont les vétérinaires, les personnels des laboratoires vétérinaires chargés des analyses bactériologiques, les employés de la fourrière, les ramasseurs de chiens et même les agriculteurs.

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