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Marrakech: nouveau Plan d’aménagement et de sauvegarde de la Médina

L’étude préalable à l’élaboration de ce plan indique la nécessité de présenter une révision des constructions entourant la Place Jamaâ El Fna à une commission technique composée des représentants de l’autorité locale, de l’Agence urbaine, de l’Inspection des monuments historiques et des sites, ainsi que de la commune de Marrakech.

Marrakech: nouveau Plan d’aménagement et de sauvegarde de la Médina

Un nouveau document d’aménagement de la Médina de Marrakech devrait voir le jour dans les mois à venir. Baptisé «Plan d’aménagement et de sauvegarde de l’arrondissement de la Médina et de la Commune du Mechouar El Kasbah intra-muros», ce document en est à sa phase de balbutiements. Il a été au centre d’une session extraordinaire de l’arrondissement de la Médina, à laquelle ont pris part les représentants de l’ensemble des parties prenantes, à savoir la Commission de l’urbanisme et de l’environnement, l’Agence urbaine de Marrakech, le bureau d’études et des élus.

Actuellement dans sa phase première, ce Plan a été soumis, le 15 mars, à l’enquête publique qui devrait prendre un mois, ainsi qu’à la Commission permanente de l’arrondissement et à la Division de la wilaya concernées. Selon une approche participative, l’enquête publique permettra de collecter l’ensemble des remarques et des suggestions des citoyens concernés et qui se trouvent dans le périmètre du document en question. Le Plan d’aménagement et de sauvegarde de l’arrondissement de la Médina et de la Commune du Mechouar El Kasbah intra-muros couvre, ainsi, une superficie de 667 ha, avec une sorte de zone tampon de protection le long des remparts de l’ancienne Médina. Il inclut également une zone de protection de l’espace culturel de la Place Jamaâ El Fna, sur un rayon de 30 m, tel que stipulé par le Dahir du 20 juillet 1920, en tant que zone interdite à la construction.

L’étude préalable à l’élaboration du nouveau document fait ressortir la nécessité de présenter une révision des constructions entourant la Place Jamaâ El Fna à une commission technique composée des représentants de l’autorité locale, de l’Agence urbaine, de l’Inspection des monuments historiques et des sites, ainsi que de la commune de Marrakech. Elle inclut également l’interdiction de surélever les constructions limitrophes à la zone de protection relative à la Place Jamaâ El Fna. De même, il a été constaté que certaines étables anciennes et Foundouks traditionnels ne sont plus d’aucune utilité au sein de la Médina, d’où la proposition de les intégrer dans des équipements d’intérêt général pour les riverains. Il est ainsi question d’encourager la mise en place de projets à portée sociale et d’actions ciblant les catégories en situation précaire (jeunes sans qualifications, familles aux revenus faibles, personnes âgées, mères célibataires, etc.), à travers l’apprentissage des langues, la formation, l’emploi, la santé et la culture. L’encouragement des opérations de réhabilitation et de rénovation urbaines est également préconisé.

Parallèlement, il est question de la protection des parcs et des jardins historiques de l’ancienne Médina, uniquement à travers des travaux d’entretien ou de réhabilitation. Ils ne doivent aucunement faire l’objet de projets de construction d’une quelconque nature que ce soit. Aussi, tout projet de restauration d’un parc doit faire l’objet d’une étude préalable autour de ses constituants historiques, ainsi que la recherche de ses plantes originelles. Il est également recommandé la protection de l’infrastructure traditionnelle des parcs et jardins, comme les systèmes traditionnels d’irrigation, les murets, etc. Par ailleurs, il est à souligner que le Plan d’aménagement en vigueur de nos jours avait été réalisé en 1976, sans jamais avoir été adopté par aucune instance. Il ne définit pas les monuments historiques et architecturaux, ainsi que les zones anciennes susceptibles d’être protégées. Un document devenu obsolète à la lumière de l’encouragement d’activités touristiques et de projets d’investissement. De même qu’il ne prend pas en considération les spécificités des quartiers historiques de l’ancienne Médina, notamment après son classement en 1985 en tant que patrimoine immatériel et culturel mondial de l’UNESCO, ainsi que la zone de protection de la Place Jamâ El Fna après avoir été classée patrimoine oral mondial en 2001. Enfin, à noter que l’ancien document contient des projets et des équipements programmés sur des zones construites.

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