Quelques heures après la publication des décisions de la commission de discipline et de fair-play de la FRMF suite aux événements qui ont suivi le match de la 20e journée de la Botola entre le Raja et la RS Berkane, la Curva Sud, qui regroupe plusieurs factions des ultras du Raja, est montée au créneau en publiant un communiqué incendiaire où elle fustige la décision de suspendre Mohcine Moutouali et Ilyass El Haddad pour plusieurs matchs, accusant au passage le président de la FRMF, Fouzi Lekjaâ, et le président de la LNFP, Saïd Naciri, de vouloir «combattre le club». «Depuis l’arrivée Fouzi Lekjaâ à la tête de la Fédération et Saïd Naciri à la Ligue, le football national est sous la tutelle des deux hommes, et si un club choisit de sortir de cette tutelle, il est combattu avec force. Ainsi, les matchs du Raja à Berkane sont devenus pires que certaines rencontres que l'équipe livre en Afrique subsaharienne», ont dénoncé les Ultras dans leur communiqué. L’actuel bureau dirigeant du Raja et son président Anis Mahfoud ont également été vivement critiqués pour leur passivité face aux sanctions.
«Certains présidents de clubs ont décidé de se soumettre sans discuter aux décisions de la Fédération pour ne pas contrarier son président, comme c’est le cas de notre président qui est incapable de défendre les intérêts de l’équipe». Les supporters des Verts ont également tiré à boulets rouges sur certains médias sportifs nationaux qu’ils accusent de connivence quand il s’agit de critiquer les décisions du président de la Fédération. «Le président de la Fédération a depuis son arrivée fait croire aux clubs et à d’autres acteurs sportifs que ce qu’il a réalisé était des faveurs, alors que ce sont des droits. Chose qui a conduit à l’apparition de médias sportifs incapables de critiquer le président et ses décisions, alors que même à l’époque de l’ancien président, Housni Benslimane, ces derniers avaient plus de cran», ont rappelé les ultras. Les arbitres n’ont pas non plus échappé aux tirs de la Curva Sud, qu’ils ont accusés d’être des «ventriloques» aux mains des présidents de la Ligue et de la Fédération. Enfin, pour conclure, les Ultras ont appelé à une intervention des «personnes soucieuses de préserver la justice dans le football et la paix sociale, afin d’éviter les tensions».