Bien que très actif dans les négociations avec plusieurs joueurs sondés, le Wydad de Casablanca risque d’être encore privé de recrutement cet été. En effet, bien que plusieurs supports médiatiques aient affirmé que le club s’est acquitté de tous ses engagements envers ses anciens joueurs et coachs, grâce à l’aide de la Fédération Royale marocaine de football, plusieurs internationaux africains se sont manifestés en fin de semaine pour démentir ces faits. C’est le cas notamment du Tanzanien Simon Msuva, l’ancien ailier offensif du Difaâ Hassani d’El Jadida, dont le contrat a été résilié unilatéralement par le WAC. Lors d’une conférence de presse tenue jeudi en Tanzanie en présence de son avocat, Msuva a déclaré que la chambre des litiges de la Fédération internationale de football (FIFA) lui a donné raison dans l’affaire l’opposant au Wydad, qui est désormais appelé à verser la somme de 700.000 dollars au joueur (le WAC dispose de 10 jours pour faire appel de ce jugement). Simon Msuva est allé encore plus loin en décrivant «le supplice vécu au Maroc», pointant essentiellement du doigt le président Saïd Naciri.
Un discours pratiquement identique à celui tenu par l’avant-centre malien Souleymane Sissoko durant les trois dernières années, un joueur qui a également vu sa relation avec le club rompue unilatéralement et qui a porté une série d’accusations à l’encontre du président du WAC, dont la falsification de documents. Mardi dernier, l’un des membres de la défense de Sissoko avait assuré, à travers un post sur Facebook, que le Malien n’a pas encore touché la somme due par le Wydad. Outre Msuva et Sissoko, l’attaquant de pointe libérien William Jebor fait également partie des joueurs dont la situation n’a toujours pas été résolue, contrairement aux informations relayées par plusieurs sites cette semaine. L’agent de Jebor a confié au quotidien «Le Matin» que l’attaquant n’avait toujours pas perçu les 500.000 dollars de la part du WAC.
Tous ces litiges risquent de faire obstacle au Wydad lors du prochain mercato estival, qui devrait avoir lieu cette année du 1er au 31 août. Les Rouges pourraient encore une fois être privés de recrutement, à moins qu’ils ne règlent tous les sommes dues d’ici le 31 juillet. Pire encore, le club pourrait être disqualifié de la Ligue des champions CAF 2023, bien qu’il soit le tenant du titre. Cette sanction pourrait d’ailleurs entraîner la disqualification de toutes les équipes marocaines qualifiées en compétitions africaines interclubs (le Raja en Ligue des champions et la Renaissance de Berkane en Coupe de la CAF). Le Wydad et son président disposent donc de deux semaines pour se tirer d’affaire.
