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Microfinance : Le gouvernement vise 900.000 bénéficiaires cette année

Le gouvernement vise à permettre au secteur de la microfinance de retrouver cette année sa croissance et sa santé financière. Les différentes mesures mises en place ou en cours d’activation devront ainsi permettre d’atteindre un objectif de 900.000 bénéficiaires de microcrédit à fin 2022. De même, l’Exécutif a pour objectif de faire en sorte que le fonds de garantie dédié à la profession bénéficie à 9 associations de microfinance cette année. Même si en 2021, le secteur a affiché des signes de reprise, le taux des créances en souffrance a significativement augmenté à 12,1% à fin juin 2021, après de 8,3% à fin décembre 2020, contre 3,1% en 2019.

Microfinance : Le gouvernement vise 900.000 bénéficiaires cette année
Le secteur est connu par la concentration de l’activité. La contribution des 3 premières AMF dans la distribution des crédits s’est établie, à fin 2020, à 93%.

2022 sera l’année de la relance pour le secteur de la micro-finance. Selon nos informations, le gouvernement a pour objectif d'amener le secteur à retrouver au moins le niveau d’avant-crise. Les différentes mesures mises en place ou en cours d’activation devront ainsi permettre d’atteindre un objectif de 900.000 bénéficiaires de microcrédit à fin 2022, contre 865.000 en 2020, en baisse de 3,6% sur un an. En attendant les chiffres annuels 2021, le secteur a affiché au premier semestre de l’année dernière quelques signes de reprise et de redressement de la demande. Les prêts accordés par les associations du micro-crédit ont totalisé un encours de 8,6 milliards de dirhams au premier semestre 2021 marquant une hausse de 14,4% sur un an et de 6,2% par rapport à fin 2020. Rappelons que la décélération de l’activité, couplée au report des échéances et à la montée des risques, a lourdement impacté la rentabilité du secteur en 2020. Il a enregistré une perte nette cumulée de 246 millions de dirhams, après un bénéfice de 220 millions en 2019, reflétant un repli du PNB de 24%, en lien avec le quasi-arrêt de la production de crédit courant la période du confinement sanitaire, et une aggravation du coût du risque de 50% à 459 millions de DH pour former 5,7% des crédits.

En 2021, le secteur a renoué avec les bénéfices avec un résultat net cumulé d’environ 20 millions de DH enregistré à fin juin de l’année dernière. Néanmoins, le volume des créances en souffrance a significativement augmenté, dégageant un taux de risque de 12,1% à fin juin 2021, après de 8,3% à fin décembre 2020, contre 3,1% en 2019 et 3% en 2018. Compte tenu du contexte de la crise sanitaire et ses répercussions sur la clientèle fragilisée du secteur du micro-crédit, Bank Al-Maghrib a procédé, à titre temporaire jusqu’à fin juin 2021, à l’assouplissement des règles de classification et de provisionnement des créances en souffrance des associations de micro-crédit. Cette mesure a été prorogée à fin juin 2022. Parmi les leviers sur lesquels le ministère des Finances s’appuie pour relancer le secteur en 2022, figure le Fonds de garantie pour les associations de micro-finance. Afin de contrecarrer les effets de la crise sur les activités génératrices de revenu relevant du secteur de l'informel et assurer leur relance rapide, le gouvernement a mis en place un fonds de garantie visant à couvrir les crédits accordés par ces institutions. L’accord-cadre créant ce fonds a été signé en novembre 2020 par le ministère et la Caisse centrale de garantie (CCG : devenue la Société nationale de garantie et du financement de l’entreprise – SNGFE). D’après une source proche du dossier, le département des Finances vise à amener ce Fonds à bénéficier à 9 associations de microfinance (AMF) en 2022, sur les 12 que compte le secteur actuellement. À noter que le secteur est connu par la concentration de l’activité. La contribution des 3 premières AMF dans la distribution des crédits s’est établie, à fin 2020, à 93% et celle des 5 premières associations à 98%. Par ailleurs, la révision du cadre légal et réglementaire relatif au micro-financement se poursuivra pour diversifier les offres à même de comprendre la micro-épargne et la micro-assurance.

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