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Mehdi Bensaïd : «Une autre majorité n'aurait pas fait mieux dans le contexte mondial actuel»

Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, défend avec beaucoup de conviction la majorité gouvernementale. Invité de l'émission «L'info en face», le responsable gouvernemental n’a pas hésité à justifier les choix et les mesures pris par l’Exécutif pour atténuer l’impact de la conjoncture, nationale et internationale sur les Marocains. Pour lui, compte tenu de sa marge de manœuvre, le gouvernement Akhannouch ne pouvait pas faire mieux. S’agissant de l’intention du ministre de la Justice et SG du PAM d'interdire aux associations actives dans le domaine de la protection des deniers publics de porter plainte contre les élus, M. Bensaïd n’a pas pris fait et cause pour Abdellatif Ouahbi. «On ne peut pas être un parti progressiste qui défend les libertés et venir interdire aux ONG de donner leur avis, et plus encore de défendre les deniers publics», a-t-il souligné.

Mehdi Bensaïd : «Une autre majorité n'aurait pas fait mieux dans le contexte mondial actuel»
Mehdi Bensaïd.

Quand on lui pose la question sur l'efficacité du gouvernement de Aziz Akhannouch, Mohamed Mehdi Bensaïd a un avis tranché : «Dans le contexte mondial actuel, une autre majorité aurait-elle fait mieux ? La réponse est non !» À la question spécifique sur l'envolée des prix des carburants et l'absence de soutien aux consommateurs, M. Bensaïd réplique qu'au vu des moyens dont dispose l'État marocain, des choix devaient être faits. «Et le choix a été pour ce gouvernement d'aller toujours vers l'investissement, parce que nous considérons que l'investissement amènera la création de richesses et d'emplois», a-t-il soutenu. Décider de subventionner les prix des carburants de manière générale se ferait au détriment de programmes tels que «Awrach» et «Forsa», explique M. Bensaïd, indiquant que le gouvernement a donc décidé d'apporter un soutien direct aux transporteurs routiers, ce qui, en fin de compte, ménage le pouvoir d'achat des consommateurs finaux en les protégeant de la répercussion de la hausse du coût de transport sur les prix des marchandises.

À l'observation de l'animateur de l'émission Rachid Hallaouy que les prix ont augmenté encore plus, malgré cette mesure, M. Bensaïd rétorque «que sans ce soutien aux transporteurs, les choses auraient été pires et les prix auraient atteint des niveaux bien plus élevés». Sur la question des libertés, au sujet de laquelle c'est surtout le Parti authenticité et modernité qui est le plus attendu, étant donné qu'il est à la tête du ministère de la Justice en charge de la réforme du Code pénal, M. Bensaïd a répondu que cette responsabilité incombait à l'ensemble du gouvernement, assurant que le gouvernement se veut «progressiste, ouvert et libéral» et que l'idée est «d'aller toujours de l'avant», mais en fonction des priorités. Aujourd'hui, a-t-il dit, la priorité est d'ordre économique et social. «Il y a des priorités.

Il faut donc répondre à ces priorités, mais sans oublier le programme électoral, transformé en programme de gouvernement, et les différentes promesses qui ont été faites aux Marocains», a affirmé M. Bensaïd. Au sujet de la polémique suscitée par les déclarations du ministre de la Justice et SG du PAM, Abdellatif Ouahbi, concernant son intention d'interdire aux associations de la société civile, actives dans le domaine de la protection des deniers publics, de porter plainte contre les élus, M. Bensaïd a réagi sur un ton plus nuancé que celui du chef de sa formation politique, assurant que ce débat vient de s'ouvrir et que l'idée est de distinguer les ONG sérieuses des autres associations qui usent de ce droit pour parvenir à des fins inavouées. «Il y a des ONG sérieuses, courageuses, qui défendent les deniers publics, il faut être de leur côté. Il y en a d'autres, une minorité, qui se servent du système à des fins malhonnêtes ou pour se livrer à des chantages vils. Alors, à cette minorité, il faut dire stop !» a-t-il martelé, arguant qu'«on ne peut pas être un parti progressiste qui défend les libertés et venir interdire aux ONG de donner leur avis, et plus encore de défendre les deniers publics».
 

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