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Les monnaies digitales, un atout pour la relance économique du continent

La relance de l’économie africaine nécessite, entre autres, de trouver des alternatives au financement traditionnel ; et le recours par les Banques centrales de la région à des monnaies digitales peut s’avérer une opportunité intéressante pour le développement des pays du continent. C’est ce qui ressort d’un débat organisé mardi dernier, sous forme de webinaire, par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies sur la finance digitale en Afrique du Nord.

Les monnaies digitales, un atout pour la relance économique du continent

Booster la relance économique grâce au développement de la finance digitale est devenu primordial. C’est dans ce sens que la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies a organisé, mardi, un webinaire sur le thème «Innover dans le financement de la reprise économique : la finance digitale en Afrique du Nord». L’événement était l’occasion pour les experts de se pencher sur les modalités de réduction de la fracture numérique et de renforcement de la culture numérique, notamment. «Je pense que la majorité des banques centrales africaines devraient s’intéresser de plus en plus aux monnaies digitales et surtout se préparer à leur avènement.

Ce n’est qu’une question de temps», a souligné le professeur Nabil Jedlane, universitaire et chef de département management et responsable d’équipe de recherche «Économie et Management des risques» à l’École nationale de commerce et de gestion de Tanger (ENCGT). Selon lui, les monnaies digitales des banques centrales (MNBC) ne visent pas à remplacer la monnaie fiduciaire mais à répondre aux enjeux de souveraineté et de stabilité financière soulevée par les crypto-monnaies. Il recommande même de compléter l’intégration commerciale ZLECAf par la création d’une MNBC commune.

Le but étant de réduire les coûts d’intermédiation et le renforcement de la sécurité des échanges, lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption et conserver la souveraineté des nations face aux crypto-monnaies privées. «Les autorités monétaires de nos pays doivent se poser les bonnes questions, notamment si nous sommes prêts, aujourd’hui, à remplacer un tiers de confiance institutionnel (la banque centrale), par un algorithme», s’interroge pour sa part le professeur Dhafer Saidane. Pour ce responsable de l’Observatoire international de la finance durable et fintech à Skema Business School de Paris, implémenter cette transition numérique ne peut avoir lieu sans une transition écologique, qui passe par l’éducation et par les lois et règlements. «La crise de la Covid a montré les limites du financement traditionnel.

La digitalisation de la finance est en train de s’accélérer avec le développement de la technologie avancée», précise de son côté Babacar Sène, professeur agrégé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et directeur du centre de recherches économiques appliquées. En somme, la relance de l’économie africaine nécessite, entre autres, de trouver des alternatives au financement traditionnel. Et le recours par les Banques centrales de la région à des monnaies digitales peut s’avérer une opportunité intéressante pour le développement des pays du continent. 
 

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