Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Moody's relève à «stable» la perspective de la note des trois premières banques du Maroc

Moody’s a relevé de négative à stable la perspective de la note d’Attijariwafa bank, du groupe BCP et de Bank of Africa. Ces banques maintiennent également leur enviable note «Ba1» des dépôts à long terme, un cran seulement en dessous de la catégorie «Investment grade». Ce rating intervient dans un contexte d’amélioration de la perspective de la note d'émetteur Ba1 du Maroc, également de négative à stable.

Moody's relève à «stable» la perspective de la note des trois premières banques du Maroc

Moody’s confirme la résilience et la robustesse du Top 3 des banques marocaines. Deux ans après le début de la crise due au coronavirus, l’agence internationale a relevé de négative à stable la perspective de la note d’Attijariwafa bank, du groupe BCP et de Bank of Africa. Ces banques maintiennent également leur enviable note «Ba1» des dépôts à long terme, un cran seulement en dessous de la catégorie «Investment grade». Selon Moody’s, la confirmation de la notation de ces banques avec l’amélioration de sa perspective intervient dans un contexte de changement de la perspective de la note d'émetteur Ba1 du Maroc, également de négative à stable. Elle reflète la capacité continue du gouvernement à étendre son soutien financier aux banques marocaines si nécessaire.

Les perspectives stables reflètent également la résilience de l'économie locale et des profils de crédit de ces banques face à la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie. «La confirmation par Moody's des notations à long terme des banques marocaines reflète leur liquidité élevée, combinée à un financement stable, et leur solide rentabilité sous-jacente», souligne l’agence internationale. Leurs dépôts sont également solides, stables et à faible coût. À cela s’ajoute la bonne gestion des risques.

Cependant, les trois banques font face à certains défis, notamment le niveau relativement élevé des créances en souffrance sur prêts bruts (8,2% pour AWB, 10,5% la BCP et 9,9% BOA), ainsi que la capitalisation modeste, les fortes concentrations de crédit et l'exposition à l'Afrique subsaharienne. Pour Moody’s, la révision à la hausse des notes à long terme des banques pourrait résulter d'une amélioration de l'environnement opérationnel local et du profil de crédit du Maroc, qui pourrait se traduire par un relèvement de la note souveraine du pays. En revanche, une pression à la baisse sur les notations pourrait résulter d'une détérioration du profil de crédit du Maroc avec une baisse de la note souveraine, d'un affaiblissement significatif des environnements opérationnels ainsi que d’une détérioration significative de la solvabilité et/ou de la liquidité des banques.

Rappelons que le 4 juillet, l’agence de notation financière américaine Moody’s avait relevé à stable la perspective attachée à la note Ba1 du Maroc, attestant de la résilience de l'économie nationale face à la pandémie de Covid-19 et la qualité de la gestion des finances publiques. L'amélioration des performances en termes de gouvernance renforce les attentes de Moody's selon lesquelles le gouvernement sera en mesure de mettre en œuvre un assainissement budgétaire progressif qui stabilise le ratio d'endettement et les comptes budgétaires. Cette situation, ajoute l’agence, permettrait aussi de maintenir la stabilité sociale face à l'exposition du Maroc au choc des prix des denrées alimentaires et énergétiques provoqué par la guerre en Ukraine.
 

Lisez nos e-Papers